Évolution des modes de consommation oblige, le rapport de la société moderne avec l’argent subit une mutation continuelle. Avec l’émergence de différentes solutions de paiement sans contact, les règlements en espèces ainsi que l’usage des chèques se raréfient. Ces pratiques n’ont pas disparu pour autant et semblent favoriser les actes frauduleux selon le dernier rapport de l’OSMP.
Grâce aux avancées technologiques, il n’est désormais plus nécessaire de sortir avec de l’argent liquide sur soi pour régler des achats. Pour compenser, les fraudeurs se tournent vers les chèques et les virements, beaucoup plus simples à détourner. Tour d’horizon.
Les moyens de paiement nouvelle génération prennent le dessus
Payer les achats avec les nouvelles cartes bancaires et les autres solutions de paiement est à la fois rapide et pratique. Ces méthodes de règlement sont d’ailleurs en passe de devenir la nouvelle norme en termes de transaction. Elles se sont popularisées au cours des dernières années. Les résultats d’une étude menée par l’observatoire de la sécurité des moyens de paiement (OSMP) l’attestent. Selon ce rapport récemment publié pour le compte de la Banque de France, le taux d’utilisation d’un paiement sans contact a progressé de 11% entre 2020 et 2021. Il passe ainsi de 46% à 57% des transactions enregistrées. De même, les solutions de virement instantané s’imposent avec plus de 62 millions de transactions mobilisées durant l’année.
Des solutions plus sécuritaires et moins exposées aux fraudes
La progression de l’utilisation des moyens de paiement à distance, tels que Paylib, application de virement instantané, est en outre caractérisée par la baisse du taux de fraudes. Toujours selon les chiffres générés par l’OMSP, les transactions frauduleuses par carte bancaire n’ont représenté que 0,061% des opérations en 2021. Le constat est identique du côté des solutions de paiement sans contact, avec un taux de fraude porté à 0,01% sur l’année. Pour la première fois depuis trois ans, les taux d’opérations frauduleuses liées aux nouveaux moyens de paiement sont au plus bas. Même les paiements à distance sur Internet, exposés à des risques élevés d’arnaque, ont légèrement baissé (0,149%). La mise en place de nouvelles mesures d’authentification (envoi de code par SMS, application sécurisée par empreinte digitale) explique ce renversement de situation.
Le chèque, mauvais élève de la liste
Malgré l’ascension des nouvelles solutions de paiement, les anciennes pratiques telles que l’émission de chèque demeurent. Le rapport de l’OMSP indique d’ailleurs qu’il s’agit de la méthode de paiement la plus ciblée par les fraudeurs. Résultat, les chèques s’emparent de la tête de liste des moyens de paiement les plus fraudés, tant en taux qu’en montant. Les transactions frauduleuses enregistrées sont portées à un taux de 0,097%, soit une hausse de 0,011% par rapport à l’année précédente. En montant, ces opérations équivalent à 44% des montants fraudés sur l’année, s’élevant à 644 millions d’euros. L’étude souligne toutefois que 27% de ces tentatives ont pu être stoppées, d’où l’intérêt de savoir comment faire en cas de réception de chèque en bois ou chèque sans provision.