L’agriculture est née il y a plus de 10 000 ans. Les fruits et les légumes n’ont pas toujours eu leur aspect actuel. Les végétaux les plus gros et les plus savoureux ont peu à peu conquis les consommateurs. Cette rude sélection a permis de mettre au point les variétés de fruits et légumes proposées actuellement sur les étals.
Professeur de chimie en Australie, James Kennedy a étudié de près l’évolution des fruits et légumes, notamment les pêches, le maïs et les pastèques. Ses recherches montrent les changements de ces végétaux qui ont été sélectionnés et modifiés en fonction des besoins de l’Homme.
La transformation du maïs
Les premières variétés de maïs ne mesuraient que 19 mm, ne renfermaient que 5 à 10 graines dures et se composaient de 75 % d’eau ainsi que de 1,9 % de sucre. Elles étaient uniquement présentes en Amérique centrale. La version actuelle du maïs fait 190 mm de long et existe en cinq couleurs différentes (jaune, blanc, rouge foncé, violet et bleu noir). Cette céréale est plantée dans 69 pays différents et se présente en 200 variétés. Plus juteux et plus sucré qu’auparavant, le maïs intègre 73,2 % d’eau et 6,6 % de sucre. Actuellement, de nouvelles techniques ont été adoptées pour faciliter sa culture. Des gènes du bacille thuringiensiss ont été intégrés au maïs, lui permettant de résister aux nuisibles. Des études pour accentuer sa résistance à la sècheresse sont également en cours.
L’évolution de la pastèque
3 000 ans av. J.-C., la pastèque ne faisait que 50 mm de long et comptait environ 18 pépins. Elle avait un goût âcre et était difficile à ouvrir. Les 6 premières variétés ont été découvertes en Afrique et renfermaient 80 % d’eau ainsi que 1,9 % de sucre. Actuellement, la pastèque existe en quatre couleurs : crème, jaune, verte et rouge. Ce fruit cultivé dans 15 pays contient 91,5 % d’eau et 6,2 % de sucre. Les recherches menées dans les années 1950 et 1960 par des spécialistes américains ont été fructueuses. Elles consistaient à croiser les variétés résistantes aux maladies avec celles possédant une écorce plus dure. Les chercheurs visent aujourd’hui la production de nouvelles variétés, notamment la pastèque noire poussant au Japon et celle sans pépins.
Les modifications de la pêche
4 000 ans av. J.-C., la pêche ne mesurait que 25 mm avec uniquement 64 % de chair comestible. Le goût de ce fruit était un mélange de terreux, de sucré, d’acide et de salé. Découvert en Chine, il n’avait à son compte que 3 variétés. Celles-ci se composaient de 71 % d’eau et de 8,1 % de sucre. Des siècles plus tard, la pêche est devenue 64 fois plus grosse que son ancêtre. En effet, elle mesure en moyenne 100 mm et 200 variétés existent dans 13 différents pays. Les 90 % de sa chair sont comestibles et le noyau ne représente plus que 10 % de son poids. Ce fruit intègre 88,9 % d’eau et 8,4 % de sucre, et sa peau est facile à digérer.
Sources : soocurious, weekend