Selon une étude menée par des chercheurs britanniques, l'arrêt du tabac rendrait beaucoup plus heureux. À tel point qu'abandonner la nicotine reviendrait à bénéficier d'antidépresseurs naturels. Tour d'horizon de ce phénomène.
Contrairement aux idées reçues, les bienfaits de l'arrêt de la cigarette ne se feraient pas seulement sentir sur le plan de la santé. Une étude britannique tout juste publiée dans la revue médicale British Medical Journal (BMJ) a passé en revue près d'une trentaine d'enquêtes sur la question. Résultat, l'équipe de chercheurs à l'origine de cette dernière affirme que le fait de stopper la cigarette induirait un regain de bien-être au moins comparable à celui procuré par les antidépresseurs utilisés pour traiter l'anxiété et les troubles de l'humeur.
À noter que la dépendance des fumeurs étudiés était moyenne. Âgés en moyenne de 44 ans, ils fumaient entre 10 et 40 cigarettes par jour. 48 % d'entre eux étaient des hommes. Or, ceux ayant arrêté le tabac se disent à la fois moins anxieux, moins déprimés et moins stressés.
Une véritable conséquence sur le cerveau
Pour certains, la conclusion de cette étude s'apparente à un lieu commun. Certes, mais celle-ci est également l'occasion de remettre en cause de nombreuses idées reçues sur le tabac : non, la nicotine n'est pas relaxante ou anti-stressante. Et même si les pneumologues et tabacologues admettent que l'arrêt de la cigarette est au départ désagréable, notamment en termes d'humeur, d'appétit ou encore de sommeil – le cerveau réclame alors à corps et à cris sa dose –, ce n'est que quelques jours ou quelques semaines plus tard que les bienfaits se font vraiment ressentir.
À partir du moment où l'ex-fumeur atteint un véritable sevrage, celui-ci récupère totalement ses fonctions cérébrales, selon les spécialistes. De fait, le cerveau et le sang sont beaucoup mieux oxygénés, et les artères décrassées. Et qui dit meilleure forme physique dit meilleur moral…
Sources : BMJ, FranceInter