Après près de vingt ans d’attente, le GPS européen Galileo est finalement entré en service en décembre. Cet évènement tant attendu a été rendu possible par le lancement d’Ariane 5 en novembre qui avait mis en orbite 4 nouveaux satellites.
Désormais, le projet Galileo compte 18 satellites en orbite lui permettant d’être opérationnel. De grands changements sont attendus avec ce système de géolocalisation plus précis.
Vive l’indépendance !
Initié en 1999, le projet Galileo touche enfin à son objectif. Il aura fallu près de 20 ans pour mettre en orbite les 18 satellites nécessaires à son fonctionnement. Finalement, l’Europe a gagné son indépendance vis-à-vis des États-Unis et comble son retard par rapport à la Chine et à la Russie. En effet, avant la mise en service de Galileo, l’Europe dépendait entièrement du GPS américain et était à tout moment à la merci d’une coupure de connexion. Cependant, il faudra encore attendre 2020 pour que le système soit pleinement opérationnel avec le lancement de 12 satellites supplémentaires.
Diverses applications
D’après Jean-Yves Le Gall, président du CNES, Galileo pousse la géolocalisation et la datation à une précision au mètre et au milliardième de seconde près. Ces avantages seront bénéfiques pour les assureurs en cas d’accident par exemple. Les interventions de secours seront aussi plus rapides, car la localisation des signaux de détresse ne prendra plus que quelques minutes contre plusieurs heures auparavant. Dans un autre registre, les voitures qui seront mises en circulation à compter du 31 mars 2018 devront intégrer eCall, un dispositif d’appel d’urgence. De plus, le système de navigation embarqué sera plus efficace. Maros Sefcovic, vice-président de la Commission européenne, appelle les entrepreneurs du Vieux Continent à innover pour tirer profit des avantages offerts par Galileo.