Maux de tête, sensibilité à la lumière, aux sons ou encore aux bruits, on ne sait jamais trop pourquoi nous avons une migraine. Ce mystère pourrait bientôt être résolu. Une récente étude publiée dans le Science Transnational Medicine porte sur un gène qui causerait la migraine. Cette découverte permettrait entre autres de mieux cerner cette pathologie mais également de proposer des solutions à ces maux de têtes qui handicapent notre vie quotidienne.
Des chercheurs de l’université de Californie ont découvert qu’un gène pourrait bien être la cause d’un mal qui touche une bonne partie de la population. En effet, la migraine la plus répandue cause la perte de productivité, en partie parce que son détenteur souffre de maux de tête, d’hypersensibilité à la lumière, au bruit et au toucher.
Un gène commun source de migraine
D’une part, l’étude a été rendue possible grâce à l’analyse de la génétique de deux familles souffrant de fréquentes migraines. Cela prouvait dans un premier temps qu’un gène commun était la source des ces migraines.
Ils ont ensuite étudié des souris porteuses d’un même gène afin de s’assurer qu’il était bien la source de migraines. Les animaux possédaient les même symptômes que les individus souffrant de migraines (sensibilité à la lumière, au toucher, au bruit), les ondes cérébrales des souris réagissaient également plus vivement aux clignotements des lumières.
Ces différentes analyses montrent que les gens ayant une migraine fréquemment étaient porteurs ou fils de porteurs de ce gène.
La migraine s’explique alors par la mutation du gène CKldelta. Il serait lié à la production d’une protéine (la kinase CK2) qui contribuerait à assurer les fonctions vitales du cerveau et de l’organisme. De façon indirecte, il interviendrait dans le mécanisme. Ce qui signifie donc que ce gène aurait des conséquences biochimiques.
Un meilleur traitement à venir ?
Pour les chercheurs, cette découverte est très utile à plusieurs niveaux. Tout d’abord, elle apporte une meilleure compréhension sur cette pathologie qui touche près de 10 à 20 % de la population. Ce gène serait de plus lié au contrôle du sommeil, avance le Dailymail. Par ce biais, les chercheurs espèrent ainsi pouvoir expliquer le lien qui rapprocherait le manque de sommeil à l’accroissement des migraines chez l’individu.
Par ailleurs, cette révélation pourrait aider à découvrir de nouveaux traitements plus efficaces pour soigner la migraine. En effet, les médicaments utilisés à ce jour agissent sur une durée plutôt courte.
De façon plus globale, une telle découverte laisse supposer que d’autres gènes jouent un rôle sur nos fonctions vitales.
Sources : leParisien et le Dailymail