Ce mardi, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes d'abaisser de 20 % leurs vols sur les aéroports de Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux et Paris. Une décision qui fait suite au préavis de grève de l'Union nationale des syndicats autonomes, qui proteste contre un plan de performance sur les cinq ans à venir.
En dépit de la décision du premier syndicat représentatif des contrôleurs aériens en France, le SNCTA, de lever son préavis de grève du 24 au 29 juin, l'Union des syndicats autonomes (Unsa-ICNA), troisième syndicat des aiguilleurs du ciel, a choisi de poursuivre le mouvement. Résultat, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a appelé les compagnies aériennes à limiter de 20 % les vols dans les aéroports de Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux et vers certaines destinations au départ de Paris. Sont ainsi concernées les destinations comme le sud de la France, l'Espagne, le Portugal, le Maroc, la Tunisie et l'Algérie. De fait, la DGAC considère que les perturbations sont probables et appelle les voyageurs à prendre contact avec leur compagnie aérienne.
De son côté, Air France a fait savoir qu'elle assurerait 100 % de ses vols long-courriers et 90 % de ses vols court et moyen-courrier.
Le maintien "n'est plus justifié", selon le SNCTA
Selon le SNCTA, qui rassemble 40 % des contrôleurs aériens, la poursuite du mouvement "n'est plus justifié", compte tenu des concessions effectuées par le gouvernement. Pour cette raison, le syndicat a opté pour la levée de son préavis de grève, estimant que les avancées obtenues, sans se montrer à la hauteur des revendications, ont atteint le principal objectif.
Rappelons que le gouvernement a consenti à augmenter les moyens de la navigation aérienne afin de mieux faire face aux enjeux de modernisation. Des moyens plus importants qui devraient permettre d'améliorer les capacités d'investissements de la navigation aérienne dès 2016.
Pour sa part, l'Unsa-ICNA considère que le plan de financement, par ailleurs dévoilé à Bruxelles d'ici quelques jours, ne suffira pas.
Sources : lesechos, liberation, lemonde