Dans la course aux parts de marché que se livrent les enseignes de grande distribution comme Carrefour, Leclerc et autres pendant la période qui précède Noël, l’essence est souvent un argument de poids pour attirer les consommateurs dans leurs rayons. Alors que la limitation exceptionnelle de la taxe sur les produits pétroliers (TICPE), mise en place en août par le gouvernement pour limiter une hausse trop importante des prix à la pompe, arrive à échéance à partir de mardi 11 décembre, les annonces des distributeurs relancent la course au tarif le plus bas.
Le porte-parole du groupe Carrefour en France a annoncé jeudi dernier à l’agence Sipa que l’enseigne s’engageait à poursuivre sa stratégie de prix low-cost, qui l’avait conduit en mai dernier à « rembourser deux fois la différence sur leur plein si les clients trouvaient moins cher dans les stations services concurrentes se trouvant dans un rayon de 5 km ». Les chaînes Magasins U et Leclerc avaient riposté en déclarant vouloir « vendre le carburant à prix coûtant », alors que le gouvernement annonçait une modération provisoire de la fiscalité sur les produits pétroliers.
Maintenant que ces mesures provisoires arrivent à leur fin, Carrefour entend maintenir la pression sur ce produit d’appel, et annonce donc continuer sa politique de « prix de vente garantis les plus bas ». Michel-Edouard Leclerc, président des centres E. Leclerc, a annoncé sur son blog que ses magasins « maintiendront un dispositif de prix très bas jusqu’au retour des vacances de Noël ».
La baisse de trois centimes par litre d’essence de la TICPE accordée par le gouvernement aux distributeurs devrait disparaître progressivement d’ici janvier (d’abord ramenée à 2 centimes en décembre, elle reviendra à son niveau d’origine le 11 janvier). Est-ce que cette – légère – hausse fera reculer le volontarisme des grandes surfaces ?