Il est connu que les enfants aiment se faire peur : cache-cache dans le noir, histoires de fantômes et de monstres... Quelle en est la raison ? Voici les éléments de réponse.
Connaissez-vous parfaitement Halloween ? Cette fête est l'occasion idéale pour se faire peur, surtout pour les enfants. Selon Nour-Eddine Benzohra, thérapeute familial, les petits raffolent des histoires terrifiantes qu'ils réclament régulièrement.
La peur permet de se construire
Les enfants aiment s'effrayer les uns les autres avec des histoires angoissantes, des jeux terrifiants et des films d'horreur. Confrontés à ce sentiment, ils commencent à apprendre la manière pour le surmonter. Pour ce faire, ils s'identifient inconsciemment aux personnages persécutés, comme les trois petits cochons ou le petit chaperon rouge. Ces contes véhiculent également une morale rassurante : le mal est toujours vaincu par le bien, et ce, quelles que soient les circonstances. Ces différents récits, malgré la diversité des supports, aident les petits à délaisser leurs pensées envahissantes tout en dépassant leur angoisse. Selon Nour-Eddine Benzohra, il est conseillé de faire une pause pour laisser les enfants s'exprimer afin de les rassurer.
En outre, le sentiment de peur diffère à chaque âge. Les premiers pas d'un petit s'accompagnent de la peur du vide, de l'angoisse d'être englouti et de la frayeur d'un monstre se cachant sous le lit. À la préadolescence, leurs transformations physiques modifient leurs comportements. Ils se mettent ainsi dans la peau de certains personnages, comme les zombies. L'adolescence les fait prendre conscience de la mort. Ils adoptent de ce fait des comportements à risque, comme les sports extrêmes, et se mettent en danger. En se sortant de ces épreuves, ils ressentent un sentiment de puissance. Reste à savoir dans quelle mesure se modifient ces états successifs.
La tendance actuelle est aux monstres
Que ce soit dans les magasins, les chambres ou sur les fournitures scolaires, les créatures effrayantes sont partout. Le monde innocent connu des enfants change petit à petit pour être envahi par des vampires, des zombies et autres espèces effrayantes qui étaient auparavant sources de cauchemar. Comme toujours, leurs angoisses sont projetées sur ces objets, pour leur permettre de les exorciser par la suite. Est-ce qu'il faut ainsi établir des limites ? Nour-Eddine Benzohra avance que tant que l'enfant n'est pas en danger ni paralysé par la peur, il n'y a aucune raison d'arrêter ces petits jeux. Ceux-ci lui donnent l'impression de contrôler certaines émotions, pour mieux les gérer par la suite. Le déguisement et le jeu représentent aussi d'autres manières d'apprivoiser les frayeurs. Pour les plus grands, voici les 10 destinations pour se faire peur à Halloween.