Aujourd’hui, il est de plus en plus difficile pour les jeunes parents de trouver un prénom original pour leur enfant. Alors qu’il y a dix ans, les prénoms comme Enzio étaient plutôt rares, ils ont aujourd’hui envahi l’Hexagone. La naissance de la petite Hashtag aux Etats-Unis le 24 novembre dernier relance la polémique.
Les nombreuses réactions à l’annonce de la naissance d’Hashtag ne se sont pas fait attendre sur les réseaux sociaux. Pour certains, c’est une innovation à applaudir et à suivre. Les détracteurs, eux, clament plutôt que les parents ne pensent pas aux problèmes que posera ce prénom à la fillette dans l’avenir. D'ordinaire, les parents préfèrent faire simple et, plutôt que de risquer d’exposer leur progéniture aux quolibets, leur donnent des prénoms étrangers (les années 1990 ont vu la grande mode des prénoms américains), mixés, comme Mathéis (Mathéo et Mathis) ou orthographiés autrement, comme Anguerrand (au lieu d’Enguerran). D’autres sont plus étranges, comme Angenila (au lieu d’Angelina), Ayham ou Alinou.
Une tendance en vogue ?
La petite Hashtag Jameson, déjà une star par son prénom, est née fin novembre aux Etats-Unis. Ses parents ont voulu rendre hommage à Twitter en faisant du célèbre marqueur de métadonnées # (ou "hashtag") un prénom. Ce nouveau prénom inspiré du site au petit oiseau bleu vient faire écho à la naissance d'une petite fille nommée Facebook en février 2012 en Egypte. C’était alors un hommage vibrant au réseau social dont le rôle a été essentiel durant la révolution égyptienne. Ces nouveaux prénoms envahissent chaque jour davantage les mœurs et la Toile, issus de langues étrangères, de jeux de mots, ou de grands coups d’éclat. Nous sommes quand même loin des Goldorak qui avaient envahi la France dans les années 1980.
A noter que depuis 1993, le choix du prénom d'un nouveau né est totalement libre. Cependant, la justice peut être saisie si l'officier d'état civil juge qu'au moins l'un des prénoms choisis lui paraît "contraire à l'intérêt de l'enfant".