Commercialisé en France depuis 2012, Paro est un robot-peluche thérapeutique mis au point par le Japonais Takanori Shibata. Il est conçu pour susciter l’empathie des patients atteints de la maladie d’Alzheimer.
La technologie se met au service des malades de bien des manières. Le bébé phoque baptisé Paro est destiné aux personnes âgées, spécialement celles souffrant de la maladie d’Alzheimer.
Un bébé phoque
Créé en 1993 par Takanori Shibata et commercialisé par la société AIST, Paro est un robot-peluche en forme de bébé phoque destiné aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Le spécialiste en électromécanique japonais déclare s’être inspiré des blanchons du Groenland qui en ont ému plus d’un dans les reportages photo qui leur sont consacrés. Pour Shibata, le choix du bébé phoque, dont le comportement réel nous est encore inconnu, s’est imposé en considérant qu’un robot peu animé à l’effigie d’un animal domestique comme un chien ou un chat risquerait de décevoir son propriétaire. Or, cette peluche est destinée à tenir compagnie et à susciter l’attention du malade pour lui redonner le sourire.
Un concentré de technologie
À la différence des peluches classiques, Paro est un robot de 60 cm de long pour 2,5 kg. Il est doté de 7 moteurs qui animent sa tête, ses yeux, ses nageoires et sa queue. Ce robot sociopédagogique est également équipé de 12 capteurs lui permettant de réagir à la lumière environnante et aux gestes de son propriétaire. Ainsi, il ferme les yeux et s’étend contre le patient lorsque ce dernier le caresse longuement. Ses 3 microphones lui permettent de détecter la voix de son “maître” et un logiciel de reconnaissance vocale lui permet de reconnaître son nom et de réagir en conséquence. En outre, Paro émet différents sons caractéristiques des bébés phoques réels.
Une efficacité prouvée
D’après Nathalie Gavard, directrice adjointe de l’Ehpad Saint-Anne à Laignelet, en Ille-et-Vilaine, l’arrivée du robot-peluche au sein de son établissement a changé le comportement des pensionnaires. Désormais, ils discutent aussi bien entre eux qu’avec le personnel médical. Les résidents retrouvent le sourire grâce à la présence de Paro, rebaptisé Calinou. Selon Nathalie Gavard, cette peluche robotisée permet de gérer les angoisses et les crises des patients.