Réaliser le trajet Los Angeles-San Francisco ne devrait pas mettre plus de 35 minutes à l’avenir. C’est en tout cas le pari fou du milliardaire américain Elon Musk, qui a avancé l’idée d’un projet de transport rapide pouvant aller jusque 1 220 km/h : Hyperloop. Plus rapide que le TGV, l’avion et la fusée, ce curieux moyen de transport pourrait voir le jour d’ici une dizaine d’années, selon son créateur.
En juillet 2012, le créateur de Paypal et milliardaire, Elon Musk, avait lancé l’idée folle de révolutionner les transports. Tout juste dévoilé, ce projet répondant au nom attractif, Hyperloop, cache peut être le cinquième moyen de transport moderne.
Une capsule mi fusée - mi TGV
Parmi les 57 pages du dossier qu’il a publié ce lundi 12 août, Elon Musk , PDG d’une entreprise de voitures électriques (Tesla) et de fusées (SpaceX) a dévoilé les premières esquisses d'Hyperloop. Il s'agit d'une navette mi fusée - mi TGV capable de parcourir la distance San Francisco-Los Angeles (soit un peu plus de 600 km) en 35 minutes.
Ce transport a de quoi laisser rêveur, car il serait capable d’être 3 à 4 fois plus rapide qu’un TGV en atteignant une vitesse de 1 220 km/h. Si les croquis dévoilés donnent l’impression d’atterrir dans un film de science-fiction, le projet est pourtant bel et bien réel. Mieux encore : celui-ci ne serait pas si coûteux et respecterait l'environnement.
Perché sur des pylônes, cette capsule devrait avancer à l’intérieur d’un tube géant grâce à un champ magnétique. Cette énergie proviendrait d’un moteur électrique identique à la configuration des voitures électriques Tesla, connues pour leur économie en matière d'énergie - leur technologie dépendant de l'énergie solaire. Enfin, le milliardaire a été prévoyant en faisant en sorte que sa capsule supersonique ne soit pas touchée par des séismes ou des secousses. Pour ce faire, il a eu l’idée de fixer la navette à des pylônes parasismiques, dotés d'un système d’articulation souple.
840 passagers par heures entre San Francisco et Los Angeles.
Si la capsule est rapide, le confort est en revanche plus limité, chaque navette ne pouvant en effet contenir qu’une vingtaine de personnes. Au total, 840 usagers pourront tout de même faire le trajet en l’espace d’une heure, ce qui ne manquera probablement pas d'alléger le quotidien des quelques 6 millions de voyageurs annuels effectuant le trajet San Francisco-Los Angeles
En tout, ce projet coûterait 6 milliards de dollars, ce qui est moindre lorsqu’on le compare au récent projet du TGV californien, estimé à 68 milliards de dollars. Quant au prix pour un aller simple Los Angeles-San Francisco, il ne dépassera pas les 20 dollars. Un tarif bien inférieur à un simple billet d’avion qui permet d’importantes économies sur les 600 kilomètres parcourus.
Et s’il est beau de rêver, quelques obstacles font face à ce projet innovant. D’une part, Elon Musk évoque ses doutes quant à la gestion de la pression générée dans un petit tube. En effet, lorsqu’elle est contenue dans un petit espace, la pression, déjà très forte, aura tendance à l’être de plus en plus et sera plus difficilement gérable. Par ailleurs, avant de pouvoir songer à toute construction, ce projet doit encore trouver des partenaires financiers.
Sources : Le Monde ; Challenges et Les Numériques