Au XVe et XVIIe siècle, les gens usaient de nombreuses expressions originales et parfois surprenantes pour dire qu’il pleut. Ainsi, il pleuvait fréquemment des “hallebardes” ou des “cordes”… Découvrez-en d’autres !
Les gens recourent souvent à la métaphore pour qualifier la pluie. Ainsi, les gouttes de pluie glaçantes étaient comparées à des hallebardes, une lance au bout pointu muni de deux lames latérales.
De l’argot devenu familier
Des comparaisons moins évidentes étaient utilisées pour encore plus d’originalité. Ainsi est apparu le verbe “lancequiner” utilisé au XVIe siècle à la place de pleuvoir. D’après Gaston Esnault, auteur de plusieurs études sur l’argot français, à cette époque, le mot “lance” désignait l’eau. Plus tard, la lance fut remplacée par la hallebarde. Dans le Nord et en Belgique, l'expression actuelle "il drache", qui désigne une pluie battante, vient de l’allemand dreschen sigifiant « battre au fléau ». On oublie aussi les variations lexicales désignant une pluie légère ou intermittente comme "pleuviner", "pleuvasser", "pleuvoter", "bruiner"...
Dans d’autres pays
Plusieurs expressions originales sont également utilisées sous d’autres cieux. En Allemagne, il est courant de dire “Es regnet Bindfäden”, traduit textuellement par “il pleut des ficelles”. Les Anglais ne sont pas en reste avec des expressions telles que “il pleut des chats et des chiens” ou “il pleut des seaux”. Les Québécois utilisent de leur côté des expressions très imagées et farfelues comme “pleuvoir à boire debout”.