Les prix de la pierre vont poursuivre leur recul en 2015, et ce après trois années consécutives de baisse, d’après Century 21. Néanmoins, ce fléchissement ne devrait pas dépasser les 3 %.
Vous comptez parmi ceux considérant l’immobilier encore trop coûteux dans l’Hexagone en ce début 2015 ? Qu’à cela ne tienne, les professionnels tablent sur une nouvelle baisse des prix de la pierre en 2015. À en croire le réseau d’agences immobilières Century 21, qui vient de divulguer ses prévisions, la baisse des tarifs s’élèvera environ à 3 % cette année. Tandis que la Fnaim mise de son côté sur un recul de 2 à 3 %. Comme le fait remarquer Century 21, cette baisse des prix est d’autant plus compréhensible que les salaires n’augmenteront que marginalement en 2015, et que les taux, au plus bas, ne devraient pas baisser de sitôt.
Résultat, même s’il n’est donc pas question d’un effondrement des prix, l’érosion, de mise depuis 3 ans, continue. À noter qu’à en croire Century 21, les prix du m² ont baissé de 1,9 % en 2012, de 1,8 % en 2013 et de 2,8 % en 2014. Tant et si bien qu’en moyenne, le m² s’élève désormais à 2 496 euros en France. Pour rappel, le recul des prix avait été effectif dans l’ensemble des régions en 2014 à l’exception du Limousin, tandis que sept régions voyaient encore leurs prix se relever en 2013. D’autre part, Century 21 souligne que les transactions sont aujourd’hui de plus en plus longues à se concrétiser : alors qu’il fallait compter 85 jours en moyenne en 2013 pour un appartement, c’est dorénavant 94 jours qu’il faut patienter.
Pas assez de logements neufs en France
Même si les prix de la pierre s’érodent, ils ne plongent pas. Pourtant, la montée du chômage et la crise durable devraient favoriser le phénomène. Mais si tel n’est pas le cas, c’est que la construction de logements neufs en France est en retrait. Tandis que 500 000 logements devraient idéalement être édifiés pour répondre au manque d’appartements et de maisons, moins de 300 000 ont été construits en 2014.
Des baisses de prix variables d’une région à l’autre
Reste que la baisse des prix n’est pas la même en fonction des régions. Ainsi, alors que le Languedoc-Roussillon – fortement touché par le chômage – enregistre un recul de -7,4 % (1 975 euros le m²), de même que la Lorraine (-7 %, avec 1 402 euros le m²), les prix ont un peu augmenté à Paris (+0,5 %, avec 8 230 euros le m²), où l’offre de logements est nettement insuffisante. Rappelons cependant qu’en 2013, les prix de la capitale avaient baissé fortement (-3,9 %).
Fort de ce phénomène propice à l’achat, les acquéreurs optent pour des logements légèrement plus grands : 110,8 m² en moyenne en 2014 pour une maison (+1,74 m² en comparaison à 2013) et 57,4 m² pour un appartement (+0,26 m² de plus en comparaison à 2013). Résultat, leur achat s’élève en moyenne à 200 443 euros (83,3 m²).