Le marché immobilier se refroidit à l’approche de l’hiver. Alors que 858.200 achats de locations ont été dénombrés en 2011, le secteur fait grise mine en 2012 : le président de Century 21 Laurent Vimont estime à 700 000 le nombre de ventes en France.
Michel Mouillart, professeur d’économie à l’Université de Nanterre, parle d’une des périodes les plus sombres dans le monde de l’immobilier depuis les années 1970 et d’une des plus graves crises immobilières. L’activité aurait ainsi subi une baisse de 25 % sur un an, alors qu’elle aurait mis deux ans à atteindre cet extrême durant la crise de 2008-2009.
Une léthargie aux multiples causes
À Paris, l'écart se creuse entre l'offre et la demande en raison des nombreux vendeurs refusant de baisser leurs prix malgré une demande mitigée. Ils peinent à s’acclimater à la mentalité de crise et ne sont plus synchronisés à une clientèle plus récalcitrante qu’auparavant.
Les prix ont pourtant commencé à baisser dans l’Hexagone, et Paris reste un cas à part. De nombreuses villes françaises voient les prix de vente diminuer. Ainsi, les appartements anciens se vendent 6,7 % moins cher à Rouen et les prix des maisons ont subi une baisse de 5 % Marseille.
Malgré une baisse des taux d’intérêts sur les crédits immobiliers, les Français ne semblent plus confiants dans l’investissement immobilier. Les banques effectuent en effet aujourd’hui des prêts à 3,80 % sur 20 ans contre 4,05 % début 2012. Elles sont cependant plus sélectives quant au choix des bénéficiaires de prêts.