Questionné mercredi 17 septembre sur France Inter au sujet de la baisse d’impôt évoquée mardi, Manuel Valls a indiqué que la première tranche de l’impôt sur le revenu, à savoir celle à 5,5 %, serait potentiellement supprimée via la loi de finances pour l’année 2015.
Ce mercredi, Manuel Valls était interrogée sur France Inter à propos de la baisse d’impôt annoncée mardi lors de son discours de politique générale. Entretien au cours duquel le Premier ministre a précisé que la première tranche d’impôt sur le revenu, à 5,5 %, pourrait prochainement disparaître dans la loi de finances pour 2015. Et d’ajouter que cette éventualité figurera parmi les propositions bientôt soumises au Parlement, ce qui permettrait d’alléger l’impôt sur le revenu des classes moyennes, qui représentent 6 millions de ménages.
Bien conscient du ras-le bol fiscal des Français, Manuel Valls a souligné que cette première tranche supposait à l’heure actuelle une imposition de 5,5 % des revenus compris environ entre 6 000 et 12 000 euros. À titre d’exemple, le Premier ministre cite le cas d’un retraité disposant de 1 400 euros de pension chaque mois qui économiserait désormais 230 euros d’impôt sur le revenu. De même, un couple salarié avec trois enfants dont le revenu atteint à deux 4 200 euros verrait son impôt reculer de 1 100 euros.
Une pression fiscale difficile à tenir pour les classes moyennes
Rappelons que pendant son discours de politique générale présenté mardi à l’Assemblée nationale, Manuel Valls avait promis que six millions de ménages – soit une fois et demie plus qu’en 2014 – verraient leur impôt baisser. Cette année, quatre millions de ménages ont bénéficié de la baisse de la pression fiscale.
Preuve que les classes moyennes peinent toujours plus à s’acquitter de leurs impôts, le nombre de demandes gracieuses – à savoir de demandes de non paiement d’une partie ou de la totalité de l’imposition – reçues par l’administration fiscale s’est accru de 20 %, pour s’élever à 1,3 million.
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Un phénomène particulièrement visible dans le cas de l’impôt sur le revenu, puisque les demandes à ce niveau ont bondi de 22 %, contre 18 % côté redevance audiovisuelle et 18 % côté taxe d’habitation. Dans le même ton, les courriers de relance, de rappel et de mise en demeure envoyés aux contribuables ont atteint 10 millions, alors qu’ils ne dépassaient pas 4,5 millions il y a deux ans.
Sources : franceinter, franceinfo, lemonde