Dans un document présenté à l'Assemblée nationale, le ministère des Finances a annoncé qu'une nouvelle hausse de la fiscalité locale était à prévoir en 2016.
Alors que les contribuables avaient jusqu’à hier pour régler leur taxe foncière, revue à la hausse en 2015 avec la taxe d’habitation, la hausse des impôts locaux ne devrait pas s'arrêter là. Ces deux taxes augmenteront encore en 2016.
Selon un rapport budgétaire, les collectivités territoriales dont les ressources fiscales ont augmenté de 2,5% en 2014 et de 3,1% en 2015, les verront encore augmenter de 3,2% en 2016. Manuel Valls a précisé que les économies réalisées sur l’augmentation de la fiscalité du diesel en 2016 et 2017 seraient redistribuées aux foyers les plus modestes pour qu’ils ne subissent pas cette hausse.
Les collectivités et l'État pointés du doigt
Les départements ont jusqu’aux prochaines élections municipales de 2020 pour inaugurer les projets municipaux. Et leurs élus, renouvelés aux départementales du printemps dernier, pourront disposer du budget supplémentaire accordé par la hausse de la taxe foncière pour lancer de nouveaux investissements.
Or, les velléités dépensières des collectivités territoriales ne sont pas les seules responsables de la hausse de la fiscalité locale. En réalité, elles n’ont que peu de marge de manœuvre face à l’État qui prévoit de les priver de 20% de subventions entre 2015 et 2017 (11 milliards d’euros).