Chose promise, chose due. La principale mesure fiscale encadrée par le projet de budget 2015 vient d’être votée en première lecture à l’Assemblée. Un dispositif qui devrait permettre de faire reculer l’impôt sur le revenu pour environ 6,1 millions de foyers fiscaux…
Ce jeudi 16 octobre, à l’Assemblée, les députés viennent de voter la suppression de la première tranche d’impôt sur le revenu. En conséquence, les impôts devraient reculer pour quelque 6,1 millions de foyers fiscaux, pour un coût estimé pour l’État d’environ 3,2 milliards d’euros. Mais ce n’est pas tout, puisque si l’on ajoute cette réforme à la réduction d’impôt 2014 votée cet été, 9 millions de foyers en bénéficieraient au total, soit un quart des foyers.
Mi-septembre, Manuel Valls soulignait que cette première tranche correspond à une imposition à 5,5 % de la fraction de revenu, par part fiscale, à peu près entre 6 000 et 12 000 euros. L’occasion de prendre l’exemple d’un retraité touchant 2 400 euros de pension tous les mois, qui verrait grâce au nouveau système baisser ses impôts de "230 euros par an". Ou d’un couple d’employés avec trois enfants et dont le revenu en commun s’élève à 2 400 euros par mois, qui économiserait quant à lui "plus de 1 100 euros d’impôts sur le revenu".
Une mesure qui ne fait pas l’unanimité
Reste que cette décision fait l’objet de critiques aussi bien au sein de l’opposition que de la part d’un certain nombre de frondeurs socialistes. Selon Vive la Gauche, notamment, une telle suppression de tranche, pour l’un des principaux impôts progressifs en France, sans même songer à une réforme plus globale, confinerait à l’"improvisation".
Sources : 20minutes, bfm, assemblee-nationale