Les travailleurs indépendants font souvent face à la solitude et ne bénéficient pas des mêmes protections que les salariés. Pour pallier ces inconvénients, de nouvelles formes de solidarité apparaissent.
Bien que les indépendants se mettent à leur compte, ils sont aujourd’hui nombreux à se regrouper pour développer leurs activités et accéder à de meilleures conditions de travail. Zoom sur les nouvelles formes de solidarité chez les travailleurs à la tâche.
Les collectifs de travailleurs indépendants
La situation des travailleurs freelance est assez précaire dans la mesure où leurs relations avec les plateformes qui jouent les intermédiaires avec les clients sont régies par le droit commercial et non pas le droit du travail comme dans le cas des salariés. Ainsi, ces professionnels ne jouissent pas des dispositifs en place pour la protection des travailleurs car les plateformes n’ont pas les mêmes obligations que les entreprises traditionnelles. Face à cette situation, certains, comme les chauffeurs Uber, s’organisent en collectifs d’indépendants afin de faire entendre leurs revendications pour de meilleures conditions de travail.
Entraide : le coaching participatif
Certains indépendants se regroupent et développent une entraide collective pouvant être qualifiée de coaching participatif. Ils partagent leurs connaissances dans divers domaines comme l'étude de marché, les techniques marketing ou les stratégies de communication. Dans la plupart des cas, cette entraide entre freelancers ne se limite pas au partage des connaissances, mais se transforme en un suivi et un accompagnement. Ainsi, chaque participant a la possibilité de développer ses activités avec l’aide des autres.
Echanges de services : don contre don
Cette pratique se rencontre le plus souvent dans les espaces collaboratifs où chacun dispose d’un coin de travail. Elle se manifeste par l’échange de services entre les makers spécialisés dans divers domaines. Cette forme de solidarité permet non seulement aux indépendants de vaincre la solitude qui les guette, mais aussi de bénéficier de services sans avoir à payer des prestataires. Un professionnel qui prête main-forte à un autre est ainsi en droit d’attendre une assistance de la part d’autres makers.