Dernièrement, le nombre de femmes atteintes de maladies cardiaques et vasculaires a nettement progressé. L’infarctus du myocarde (IDM) est la pathologie la plus représentée parmi ces dernières.
La Fédération Française de Cardiologie (FFC) affirme que les pathologies cardiovasculaires représentent désormais le premier facteur de mortalité chez la population féminine européenne.
Gradation du pourcentage des femmes atteintes d’infarctus
Ces cinq dernières années, l’infarctus du myocarde a touché un nombre croissant de femmes, causant 18 % des décès contre 14 % dus à un accident vasculaire cérébral (AVC). Un article du Bulletin épidémiologique hebdomadaire dénonce d’ailleurs une progression alarmante du nombre d’hospitalisations de jeunes patientes. Si ce taux a augmenté de 3 % par an entre 2002 et 2008, il a progressé de 4,8 % entre 2009 et 2013.
La situation entre en totale contradiction avec l’idée reçue selon laquelle les hormones protègent les femmes jeunes des pathologies cardiovasculaires.
Le tabagisme, premier coupable
La dégradation de l’hygiène de vie et les comportements à risque chez les femmes sont les causes premières des crises cardiaques. Consommation de tabac et d’alcool, stress, sédentarité, mauvaises habitudes alimentaires… Autant de facteurs à prendre en compte ! Toutefois, le tabagisme augmente considérablement les risques de développer des affections cardiovasculaires. En 2010, les registres français sur l'infarctus du myocarde ont révélé que 75 % des jeunes femmes malades hospitalisées sont fumeuses. Par ailleurs, d’autres facteurs d’origine hormonale, résultant par exemple de la contraception, d’une grossesse ou de la ménopause, exposent les femmes aux crises cardiaques.
Symptômes atypiques
Chez la femme, les symptômes ne se manifestent pas par une douleur au thorax. Ils se développent plutôt sous la forme de maux l'estomac, nausées, vomissements, sueurs, essoufflements… Ces signes sont souvent associés à des problèmes digestifs ou des crises d’angoisse. Par conséquent, les urgences sont prévenues trop tard, aggravant ainsi la situation.
Sources: sciencesetavenir, lefigaro