Au même titre que les arnaques à l’achat et autres types d’escroqueries, la désinformation est un des fléaux d’Internet. Propager sans scrupule des faits qualifiés d’erronés ou de diffamatoires est une pratique qui devient courante sur le web et les réseaux sociaux tels que Facebook. Dans la ferme intention de réprimer cette pratique trompeuse, Meta prend les devants et déploie de nouveaux outils de lutte contre la désinformation.
Subissant les pressions constantes des régulateurs et activistes, le réseau social Facebook, propice à la désinformation, met en place de nouvelles régulations pour améliorer la plateforme. Décryptage.
Réduire les occurrences de désinformation dans les groupes
Depuis le début de la pandémie du Covid, les internautes font face à une hausse exponentielle de fake news et de désinformations, provoquant une infobésité qui appelle à revoir les bonnes pratiques. Propager des rumeurs semble être passé au rang de passe-temps dans les groupes Facebook où la désinformation a élu domicile permanent. Depuis, la maison mère Meta subit des pressions de toutes parts pour enfin mettre en place des mesures régulatrices de lutte contre les fake news. Début mars 2022, la société annonce le déploiement de plusieurs outils dans le cadre de son nouveau programme de vérification de contenus. La plateforme va notamment mettre à disposition un logiciel d’IA destiné à filtrer et à bannir toutes les publications porteuses de faits erronés. Meta améliore également la gestion des groupes sur le réseau en octroyant aux modérateurs le pouvoir de suspendre les membres à problème.
Des médias de renom utilisés comme référence
Facebook, récemment rebaptisé Meta par son créateur Marc Zuckerberg, est lancé sur le chemin de la lutte contre la désinformation. Mais encore faut-il savoir quelles informations sont correctes. Pour ce faire, Facebook entend établir une sorte de référentiel d’informations vérifiées par des fact-checkers. Il s’agit de médias reconnus à travers le monde entier, mobilisés par Meta dans le cadre de son programme de vérification de contenu. Ces vérificateurs humains, travaillant dans l’information et la communication média, sont chargés de distinguer le vrai du faux pour ensuite simplifier le filtrage par IA des contenus diffusés. Jusque-là, Meta a réuni 80 médias de renoms, dont l’AFP, rémunérés à juste titre pour leur contribution à la lutte contre la désinformation.
Un logiciel intelligent pour rejeter les fake news
Une fois la véracité des informations établies, l’outil intelligent déployé par Facebook et mis à disposition des administrateurs de groupe prend le relais. Le logiciel, basé sur une IA, va ainsi bannir les publications porteuses de fausses informations en se référant au travail des fact-checkers. Ce système automatisé va permettre, entre autres, de réduire la désinformation, mais aussi de simplifier la gestion des communautés en pleine croissance sur la plateforme. En effet, près de 1,8 milliard des utilisateurs du réseau appartiennent à au moins cinq groupes qu’ils fréquentent mensuellement. Parallèlement, de grandes nouveautés sont attendues du côté de WhatsApp, l’autre application de messagerie de Meta, elle aussi souvent associée à la diffusion de désinformation.