Avoir un chat comme animal de compagnie à la maison est une situation des plus courantes. Pour beaucoup, il relève d’une logique implacable de considérer leur compagnon à quatre pattes comme étant un membre à part entière de la famille. D’autres affectionnent leur chat au point de le traiter comme leur bébé, ce qui, d’après une étude récente, est loin d’être un rapport sain.
Les animaux domestiques ne sont jamais que de simples animaux de compagnie. Pourtant, chien ou chat deviennent souvent un meilleur ami, un membre inestimable de la famille, ce qui est dans l’intérêt de la bête et évite les actes de maltraitance. En revanche, traiter son chat comme un bébé en le dorlotant excessivement serait, selon des chercheurs des Pays-Bas, déconseillé pour le bien-être de l’animal. Alors, quelle conduite adopter et pourquoi ? Nous faisons le point.
Une étude psychologique sur le rapport humain/chat
S’il est dit que posséder un chien en guise d’animal de compagnie serait bon pour le cœur, le chat peut tout autant servir d’excellent soutien émotionnel. Dans une étude récente, des chercheurs du département de psychologie sociale de l’Université de Groningue, aux Pays-Bas, se sont intéressés à la nature du rapport entre une personne et son chat. Pour les besoins de l’analyse, l’équipe d’experts, codirigée par Esther M.C. Bouma, a sondé près de 1800 personnes qui possèdent un chat à la maison. L’objectif premier de l’étude était d’identifier le type de relation humain/chat entretenu par ces personnes. Les résultats de la recherche ont été publiés dans l’International Journal of Environmental Research and Public Health.
Le chat, un membre de la famille comme un autre
Avant d’adopter un chat ou un chaton, le futur propriétaire entrevoit déjà la formation d’une attache émotionnelle avec l’animal, en l’absence de laquelle il s’en serait tout bonnement abstenu. Les rapports de l’étude portant sur le rapport humain/chat apportent des chiffres concrets quant à la nature de ces relations. Ce dernier rapporte, entre autres, qu’un propriétaire de chat sur deux considère le félin comme un membre de sa famille, soit 52% des personnes interrogées. Les chercheurs qualifient ce type de relation humain/chat de sain et équilibré. En effet, percevoir le félin comme un autre membre de la famille conviendrait davantage aux besoins de l’animal. Le chat se sent en sécurité et peut jouir pleinement de sa liberté, un besoin fondamental dont il ne peut être privé.
Considérer le chat comme son bébé, une relation pas si saine
Au revers de la pièce, l’étude révèle qu’une personne sur quatre traite son chat comme son bébé. Il s’agit là d’une relation vécue par près de 27% des propriétaires de chat et qui, à priori, peut paraître anodine. Cependant, dorloter son chat à l’excès n’aurait rien de bénéfique pour ce dernier, bien que le geste, parti d’une bonne intention, reflète le degré d’attachement de la personne envers son félin. La coauteure de l’étude qualifie l’infantilisation du chat d’inadéquate pour les besoins de l’animal. En effet, il en résulte une surprotection, voire une restriction des déplacements du félin à l’extérieur, ce qui peut drastiquement impacter son développement.