Face à l’insalubrité des trottoirs de la capitale, la mairie de Paris a pris des mesures pour contraindre les fumeurs à ne pas jeter leurs mégots dans la rue. Désormais, les contrevenants paieront une amende de 68 euros pour chaque mégot jeté par terre. Voté au mois de mai dernier, ce décret est entré en vigueur depuis le 1er octobre.
Environ 350 tonnes de mégots sont ramassées chaque année par les services de la voirie de Paris. La mairie parisienne a décidé de sévir après une campagne de sensibilisation qui aura duré un mois. 68 euros, tel est le prix à payer pour un mégot jeté dans la rue depuis le 1er octobre. Notez qu’un mégot met plus de 4 ans pour se décomposer et qu’il suffit pour polluer 500 litres d’eau.
Une campagne pour sensibiliser les fumeurs
À partir du 1er octobre, les fumeurs sont contraints de payer une amende de 68 euros pour chaque mégot jeté sur la voie publique. Cette mesure fait suite à une campagne de sensibilisation menée pendant un mois dans les rues de la capitale. Des milliers de faux PV ont été distribués pour faire prendre conscience aux fumeurs de la gravité de leur geste. Plus de 30 000 corbeilles cendriers ont été installées le long des 2 900 km de trottoirs de la capitale à leur intention. Le Synhorcat, le syndicat regroupant les hôteliers, les restaurateurs, les traiteurs et les cafetiers, a été mis à contribution dans cette campagne. Cet été, ces établissements ont distribué près de 15 000 cendriers de poche à leurs clients.
L’application du décret
Le service de la voirie de la ville de Paris a décidé de mobiliser 500 agents en civil pour assurer l’application du décret. Ces fonctionnaires patrouilleront dans un premier temps dans les quartiers les plus touchés par ce fléau. Ils verbaliseront les fumeurs pris en flagrant délit. Muriel Bernardin, chef du service Centre d’Action pour la Propreté de Paris, espère que cette amende dissuadera les fumeurs de polluer les trottoirs. Selon elle, les fumeurs s’y habitueront : “Un focus similaire avait été fait à Paris en 1992 sur les crottes des chiens. Aujourd’hui, les ramasser est devenu un réflexe pour de nombreux propriétaires.”