Un secteur irréductible continue de tenir face à la crise économique : les jouets se vendent "comme des petits pains" depuis deux ans.
Leurs ventes avaient connus une croissance de 3 % en 2010 et de 6 % en 2012. La Fédération française des industries du jouet et de la puériculture (FJP) comptabilise ainsi 243,3 millions de jouets achetés en France pour l’année 2011. Un secteur moins touché par la crise, surtout à l’approche des fêtes de Noël.
Relativiser la bonne santé du secteur
Les professionnels estiment pourtant que 2012 ne sera pas aussi favorable que les deux années précédentes. Aujourd’hui, le marché continue sa croissance, avec 4 % de hausse par rapport à 2010, mais se maintient à un taux plus "classique" que ces dernières années.
Selon Frédéric Tutt, spécialiste du jouet chez NPD Group : "le secteur du jouet retrouve en réalité un niveau normal". Si le marché du jouet avait connu une croissance atypique ces dernières années, il s’agissait, entre autres facteurs, d’une compensation des privations endurées dans d’autres domaines, selon Sophie Desmazières.
Les ménages ont ainsi renoncé à acheter une nouvelle voiture ou à refaire leur cuisine, mais les fêtes de fin d’années restent l’occasion d’ "oublier" cette période de marasme économique et d’investir dans la joie et la bonne humeur, surtout dans celle de l’enfant à qui l’on veut éviter de subir de plein fouet les conséquences de la crise.
De plus, les grandes surfaces comme Carrefour tentent de s’adapter au pouvoir d’achat de leurs clients, en adoptant par exemple une garantie "prix le plus bas" sur 200 jouets de grande marque. Noël reste une période cruciale pour les commerçants de jouets qui y réalisent environ 60 % de leur chiffre d’affaires selon le FJP.