Ce mercredi 2 août, nous avons consommé l’intégralité des ressources naturelles que la Terre peut produire en un an. Cette journée, dénommée Jour du Dépassement, intervient chaque année un peu plus tôt. Pourtant, des solutions existent pour lutter contre l’épuisement des richesses de notre planète. État des lieux et conseils dans cet article.
Le genre humain vit à crédit depuis ce matin : le 2 août 2017, l’humanité a d’ores et déjà consommé tout ce que la Planète bleue pouvait produire sur une durée d’un an. Cette surexploitation des ressources naturelles renouvelables compromet fortement la capacité de régénération de notre habitat. Aujourd’hui, nous aurions besoin d’1.7 Terre chaque année pour satisfaire nos besoins croissants, car nous pêchons plus de poissons, coupons plus d’arbres et produisons plus de gaz carbonique que ce que la Terre ne peut supporter.
Un dépassement toujours plus précoce
Cette « Journée du Dépassement » est définie depuis 1986 par le Global Footprint Network, un think-tank indépendant qui s’est également penché sur les décennies passées. Si dans les années 1960, le résultat était excédentaire – avec un quart des ressources non-consommées – la situation a rapidement empiré : le Jour fatidique s’est établi au 1er novembre dès 1986, puis au 25 septembre en l’an 2000, avant de se fixer au 8 août en 2016. C’est donc un « recul » de six jours qui est constaté cette année. En 2030, les prévisionnistes de l’ONG avancent la date du 28 juin comme celle – probable – du « Jour du Dépassement ». L’humanité vivrait alors « à crédit » pendant une moitié de l’année et nécessiterait deux planètes pour subvenir correctement à ses besoins
Des solutions à mettre en œuvre au quotidien
Pour lutter contre la surconsommation des ressources, il est indispensable que chacun agisse – à son niveau. Sur le plan alimentaire, par exemple, il est possible de restreindre notre consommation de produits dérivés des animaux, comme la viande ou le poisson. De même, il est fondamental de lutter contre le gaspillage des aliments (qui s’élève à près d’un tiers chaque année) mais aussi de l’eau. L’agriculture biologique, qui a recours à des modes de production durables, favorise une meilleure utilisation des ressources et doit être privilégiée. Dans nos déplacements, il est également souhaitable d’opter pour des transports « doux », qui limitent le recours aux carburants fossiles. En dernier lieu, notre manière de consommer doit être adaptée afin de lutter contre la déforestation, un enjeu important pour les générations futures.
Une tendance qui pourrait s’inverser
Selon Global Footprint Network, toutefois, le Jour du Dépassement n’est pas une fatalité irréversible : la transition écologique portée par les États – mais aussi les entreprises, les collectivités et chacun d’entre nous – permettra à terme de favoriser les modes de production et de consommation éco-compatibles et donc de limiter voire d’inverser la tendance. De premiers résultats encourageants ont été constatés : ainsi, les émissions de CO2 liées au secteur de l’énergie n’augmentent plus depuis 3 ans, la consommation de viande baisse dans les pays développés, où l’agriculture biologique occupe d’ailleurs une place de plus en plus grande.
Ces bons signaux ne doivent cependant pas nous empêcher d’œuvrer, au quotidien, pour une manière de vivre plus respectueuse de notre environnement. Aujourd’hui, il n’existe en effet pas d’alternative à la Terre pour héberger l’humanité !