Chaque année, la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme est célébrée le 2 avril. Pour l’heure, seul un diagnostic clinique permet d’évaluer le risque de trouble du spectre de l’autisme (TSA), mais des chercheurs américains de l'Institut polytechnique Rensselaer, à Albany (Etat de New York, Etats-Unis), auraient mis au point un test sanguin afin de le dépister rapidement.
Touchant près de 650 000 personnes en France, l’autisme est un trouble du développement qui demeure trop peu connu. D’ailleurs, il n’existe aucun médicament spécifique pour son traitement. Cette nouvelle méthode de dépistage sanguin mise au point par le Pr Juergen Hahn et son équipe permettrait un diagnostic précoce.
Un algorithme pour dépister l’autisme
Dans la majorité des cas, l’autisme est détecté vers l’âge de 4 ans à partir de l’observation du comportement. Cependant, des chercheurs de l'Institut polytechnique Rensselaer auraient réussi à mettre au point un algorithme permettant de le détecter à partir d’un échantillon sanguin. Grâce à la mesure de la concentration de 24 métabolites dans le sang, cet algorithme aurait correctement identifié 97,6% des enfants présentant un risque de TSA parmi 149 sélectionnés pour l’étude. Cette méthode révolutionnaire aurait également permis de considérer que 96,1% des enfants ne présentaient pas de TSA.
Un meilleur suivi des patients
Cette méthode - développée par le Pr Juergen Hahn et son équipe - devrait permettre de diagnostiquer plus tôt le risque de TSA pour un accompagnement des patients dès leur plus jeune âge. En effet, un accompagnement très tôt permettrait aux enfants d’adopter des comportements adaptés. Pour la Haute Autorité de Santé, un diagnostic avant la troisième année est souhaitable afin d’optimiser le suivi des patients.