S'il y a un jour idéal pour faire une visite guidée, c'est bien le 21 février. C'est en effet la date retenue pour la Journée Internationale des guides touristiques. Cette journée, initiée par la World Federation of Tourist Guide Associations, se tient chaque année depuis 1990 et a pour principal objectif de faire connaître un métier trop souvent victime des préjugés.
Cette Journée internationale vise à faire découvrir au grand public une profession méconnue. Contrairement à ce que voudraient nous faire croire les « greeters » – ces habitants d'une ville qui la font visiter à des touristes –, n'est pas guide touristique qui veut ! Il s'agit bien là d'un métier avec des compétences et des connaissances particulières. Et ce sont ces dernières que la communauté internationale cherche à valoriser chaque 21 février.
Guide touristique, une profession à part entière
Pour intervenir dans les musées en tant que guide-conférencier, il faut obligatoirement détenir une carte professionnelle. Ce papier est délivré sous certaines conditions, de diplôme notamment. Ainsi, le guide touristique n'est pas seulement celui qui connaît le territoire, son histoire et ses monuments. Il doit être, tout autant, capable de pédagogie, de communication, d'attention, d'un grand sens de l'écoute et de l'adaptation... Il doit souvent savoir s'exprimer en plusieurs langues. Bref ! Il doit maîtriser toutes les techniques d'un métier, avant tout, relationnel.
Guide-conférencier, un métier en danger ?
Récemment encore, les guides-conférenciers manifestaient contre la dévalorisation de leur métier. En décembre 2014 et en novembre 2016, ils protestaient contre le système des VAE (validation d'acquis par l'expérience). Ce dernier prévoit que quiconque a un master, toutes disciplines confondues, peut obtenir la carte de guide-conférencier après avoir travaillé un an dans la « présentation du patrimoine ». Si cette mesure est une bonne nouvelle pour les jeunes diplômés qui souhaiteraient arrondir leurs fins de mois, elle est perçue comme une menace par les professionnels qui craignent qu'elle ne brade leur métier.
Dans ce contexte, la Journée internationale des guides touristiques est bienvenue et permet de remettre les pendules à l'heure quant aux compétences requises pour exercer cette profession.
Une journée internationale pour sauver le tourisme ?
En outre, on serait peut-être tenté de croire que cette journée est une tentative supplémentaire pour sauver le tourisme. Avec les attentats, de fait, il n'est pas rare d'entendre que ce dernier est souffreteux. Pourtant, des chiffres récents montraient que, si le secteur du tourisme avait, il est vrai, subi les conséquences d'un climat tendu, il se portait assez bien.
C'est ce que révélait en effet Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères, le 10 février dernier. Certes, la fréquentation touristique a baissé de près de 3% en 2016. Malgré cela, la France séduit toujours et reste la première destination mondiale.