Question sécurité, Internet a encore de nombreux progrès à faire. C'est pourquoi, une journée dédiée à un Internet plus sûr, céléébrée chaque 9 février, a été lancée en 2004. Cette année, le hasard fait bien les choses puisqu'au même moment, les géants Facebook et Google se lancent dans une lutte « anti-intox ».
14e édition du « Safer Internet Day »
Communiquer avec les jeunes et leurs familles au sujet des dangers de l'Internet, tel est l'objectif de la journée mondiale pour un Internet plus sûr.
Pour cette 14e édition, la cyberviolence et la citoyenneté numérique sont mises en avant. Des actions seront menées partout en France. Organisées par des institutions, des écoles et autres associations, elles débuteront le 7 février et se poursuivront tout le mois.
Tout le monde peut participer en proposant des ateliers, par exemple. De nombreuses informations sont disponibles en ligne.
Parallèlement, des groupes comme Google et Facebook ont décidé d'agir aussi pour un Internet plus sûr. Comment ? En lançant une offensive « anti-intox ».
Le combat anti « fake-news » a débuté
Lutter contre la désinformation est l'objectif commun de Facebook et Google. Ils ont donc annoncé le lancement de multiples initiatives pour éviter les fausses informations.
Tout d'abord, Google (via Google News Lab et First Draft) lance l'outil CrossCheck. Il s'agit d'un dispositif de vérification collaboratif qui va permettre de limiter la diffusion de fausses informations, photographies et autres. Pour ce faire, l'outil peut compter sur la participation d'un réseau de 16 rédactions (BuzzFeed, AFP, Le Monde...) et de sociétés de technologie. Vous doutez d'une information ? Signalez-la et les partenaires de CrossCheck mèneront l'enquête.
Partenaire de ce projet, Facebook va donner accès à un autre outil : CrowdTangle. Celui-ci mesure l'impact des contenus publiés sur les réseaux sociaux. En parallèle, la firme américaine proposera aussi un outil de vérification (fact-checking). Si au moins deux partenaires doutent d'une information signalée par un Internaute, celle-ci est considérée problématique et un pictogramme apparaît alors afin de prévenir les lecteurs.
Des fausses informations lucratives
Les personnes qui publient des fausses informations parviennent à gagner de l'argent avec ces dernières. Facebook a donc décidé d'agir également à ce niveau.
Dans un communiqué, le géant des réseaux sociaux explique : « Leurs auteurs gagnent de l'argent en se faisant passer pour des médias et en redirigeant les internautes vers leur site via la promotion de fausses informations. C'est pourquoi une information labellisée contestée ne pourra pas être convertie en publicité ni faire l'objet d'un post sponsorisé. »
Accusée d'avoir favorisé (indirectement) l'élection de Donald Trump en diffusant de fausses informations, l'entreprise de Mark Zuckerberg démontre ainsi sa volonté de lutter contre ce problème.
Entre le « Safer Internet Day » et les actions de Google et Facebook, l'heure d'un Internet plus sûr a sonné.