Appliquée courant 2004 à la suite de la canicule de 2003, la journée de solidarité, à l'origine imposée le lundi de Pentecôte, est aujourd'hui encore chômée pour la plupart des salariés. Cette journée de travail non rémunérée devrait toutefois permettre de générer 2,46 milliards d'euros en 2014.
Pas moins de 23,5 milliards d'euros générés en 10 ans
Initiée par l'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin, la journée de solidarité a été instaurée par la loi du 30 juin 2004 face aux 19 000 décès et plus enregistrés pendant la canicule de l'été 2003. Le principe de cette journée travaillée mais non rémunérée, qui a permis de récolter 23,5 milliards en dix ans, est le financement de la prise en charge des seniors. Ainsi, en échange des salaires non payés, les employeurs, privés comme publics, versent une participation sur la masse salariale de 0,30 %.
Une journée organisée selon différentes modalités
Au départ imposée le lundi de Pentecôte, la journée de solidarité est dorénavant applicable "à la carte" par les entreprises : certaines optent pour le jour travaillé, d'autres pour la suppression d'une journée de RTT, la journée offerte ou bien la répartition de 7 heures supplémentaires sur l'année. Des modalités qui ont dans l'ensemble permis de faire du lundi de Pentecôte un jour ferié comme auparavant.
Seuls 23 % des salariés travaillent ce jour
Selon les études d'opinion effectuées sur la question, notamment par le groupe d'intérim Randstad, 20 à 30 % des salariés devraient se rendre au bureau lundi. Une estimation comparable au sondage Ifop rendu public dimanche par Ouest France, d'après lequel 23 % des employés travaillent ce jour. À noter toutefois qu'en 2005, lors du lancement de la journée de solidarité, le pourcentage atteignait 44 %.
Qui travaille, ou pas, ce lundi ?
À en croire l'enquête menée par l'Ifop, le secteur public est celui qui comptabilisera le moins d'effectifs, avec seulement 17 % de fonctionnaires, contre 26 % d'employés dans le privé. De même, les écoles et une bonne partie des services publics n'ouvriront pas lundi, même si les transports fonctionneront de manière limitée. Néanmoins, la majorité des commerces devraient ouvrir. Attention toutefois car une interdiction administrative concerne le transport routier, obligeant de fait les entreprises de logistique à fermer leurs portes.
Sources : lci, metronews, lemonde