L’année 2016 sera nettement moins profitable aux salariés que 2015, avec notamment le 1er, le 8 mai et Noël tombant un week-end. Mais comme les prochains mois se profilent comme propices à l’activité, l’Insee s’attend à une conséquence positive en matière de PIB avec une croissance de 0,11 %.
Mauvaise nouvelle pour les inconditionnels des jours fériés : 2016 sera un bien mauvais cru. Et pour cause : parmi les 11 jours fériés du calendrier, quatre vont cette fois tomber un dimanche. C’est le cas du 1er mai, du 8 mai, de Noël et du jour de l’an. Restent toutefois en guise de réconfort le lundi de Pâques le 28 mars, le jeudi de l’Ascension le 5 mai ou encore le lundi de Pentecôte le 16 mai. En outre, les jours fériés échappant cette année à l’hécatombe sont soit en début, soit en fin de semaine. Une bonne chose, donc. Enfin, le 14 juillet tombe un jeudi, le 15 août un lundi, la Toussaint le mardi 1er novembre et le 11 novembre un vendredi.
D’autre part, les salariés français travailleront cette année une journée de plus : compte tenu de l’année bissextile, le mois de février durera 29 jours.
Un regain de croissance, selon l’Insee
Il n’empêche : si ce phénomène fait le malheur des uns, il fait le bonheur des autres. Car ce jour ouvré supplémentaire et ces jours fériés tombant un dimanche vont soutenir l’activité et permettre une hausse de croissance. L’Insee s’attend ainsi à un regain de 0,11 % du PIB, contre 0,06 % l’année dernière. Malheureusement pour les salariés, ce jours de repos de moins ne donnera droit à aucune hausse de salaire "compensatoire". À noter que certaines conventions collectives font néanmoins bénéficier d’un jour de repos supplémentaire (souvent sous forme de RTT) lorsqu’un jour férié tombe sur un jour de repos.
Rappelons que le Medef soutient que la croissance gagnerait 1 % supplémentaire si deux des onze jours fériés étaient supprimés. De nombreux économistes restent toutefois nettement plus mitigés sur les réels effets d’une telle suppression. Si la France compte deux jours fériés de plus que l’Allemagne, la Roumanie, l’Irlande ou la Suisse, elle est cependant dépassée par l’Inde et la Colombie (18 jours fériés par an), et en Europe par la Finlande (15), l’Espagne (14) et la Slovaquie (13).
Sources : boursorama, lequotidien