La pâtisserie japonaise, de la poésie dans l'assiette

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La pâtisserie japonaise, de la poésie dans l'assiette / Istock.com - kumikomini
La pâtisserie japonaise, de la poésie dans l'assiette / Istock.com - kumikomini

Le Japon et sa culture riche sont connus à travers le monde entier. Si ses mangas et sa pop culture s’imposent en masse à l’échelle internationale, la gastronomie du Pays du soleil levant est également très appréciée. Les plats classiques tels que le “ramen” et l’“onigiri” comptent parmi les plus connus, mais qu’en est-il de la pâtisserie japonaise ? Discrète et subtile, cette dernière s’apparente à une poésie et sa dégustation est un pur moment de découverte gastronomique.

Au Japon, la pâtisserie, généralement traditionnelle, tient une place particulière. Cet art se fait progressivement connaître dans le monde entier. Toutefois, sa dégustation n’est pas basée sur la gourmandise. La pâtisserie japonaise est un art subtil qui requiert une nouvelle vision de la gastronomie, à la manière d’une poésie complexe pour le palais.

La place de la pâtisserie dans la culture nippone

Il y a quelques mois, une nouvelle tendance food, le fluffy pancake, envahissait les réseaux sociaux. Désormais, c’est au tour de la pâtisserie du Japon d’attirer l’attention. Loin des habitudes occidentales, les Japonais la dégustent à l’occasion de la cérémonie du thé. Tradition hautement raffinée, la cérémonie du thé occupe une place importante dans la culture nippone. De ce fait, la pâtisserie qui l’accompagne est plus un symbole qu’un en-cas gourmand. Elle relève d’un art ancestral perpétué au fil du temps. Par ailleurs, elle est aussi porteuse de message. “La pâtisserie sert à représenter la nature en fonction des saisons”, souligne Maître Kajiyama, grand cuisinier japonais. La couleur de la pâte utilisée change en fonction du cycle de la nature. Ainsi, des pâtisseries roses sont préparées au printemps en hommage aux fleurs de cerisiers, tandis que le vert domine l’été et le blanc l’hiver.

Les principales pâtisseries japonaises

Contrairement à la mode japonaise du bento, la pâtisserie nippone compte un nombre limité de recettes. Toutefois, la forme et la présentation du produit final varient, notamment en fonction des saisons. Parmi les plus connus se trouvent :

  • le Mochi : la pâtisserie la plus célèbre, à base de riz gluant et de purée de haricot ;
  • le Dorayaki : deux pancakes superposés, fourrés de pâte de haricot rouge, très répandus en Occident ;
  • le Monaka : présentée sous différentes formes selon les saisons, cette pâtisserie est faite d’une pâte de gaufrette fourrée ;
  • le Yokan : rappelant la pâte de fruits occidentale, ce petit gâteau est à base de gelée d’agar agar.

Un goût très différent

La pâtisserie japonaise ne se caractérise pas par des saveurs sucrées. De plus, le Mochi, le Yokan ou encore le Manju ne sont pas particulièrement parfumés. Ainsi, en comparaison, ces pâtisseries aux formes pourtant raffinées peuvent paraître dépourvues de goût. Toutefois, comme mentionné, la pâtisserie japonaise joue sur le symbole et la subtilité. Elle n’est pas destinée à combler un besoin gourmand, mais se déguste paisiblement avec un thé un peu amer, excellent pour la santé, qui en révèle la délicate saveur. De ce fait, apprécier la beauté et le goût discret de la pâtisserie nippone requiert une grande attention, comme face à une œuvre d’art ou une poésie. Pour ceux qui sont intéressés par les aliments minceurs, essayer le konjac, encore un aliment originaire du Japon.