La technique shou-sugi-ban ou la déco du bois brûlé

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/iStock.com-Tomas Ragina
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Le bois est un incontournable en architecture et en design. Décliné en plusieurs essences, ce matériau apporte un charme épuré et une touche naturelle à la décoration. Les techniques de traitement du bois sont innombrables. L’une d’entre elles, le “shou-sugi-ban”, aussi connu sous le nom du bois brûlé, revient actuellement dans les tendances. Appréciée pour l’aspect ébène très esthétique qu’elle procure, cette technique a un but principalement protecteur.

Le bois est un matériau noble dans la décoration d’intérieur. Utilisé au naturel, un peu usé, poli, verni ou encore peint, le bois s’adapte à la majorité des styles décoratifs. Dans les tendances actuelles, la célèbre et ancienne technique du bois brûlé fait son grand retour dans les intérieurs les plus designs. Zoom sur cette pratique d’origine japonaise.

Le shou-sugi-ban, qu’est-ce que c’est ?

Aussi connue sous le nom de Yakisugi, la technique du shou-sugi-ban consiste à brûler le bois d’un côté dans le but de le protéger contre les agressions extérieures. Originaire du Japon, à l’instar du style décoratif Japandi, la technique du bois brûlé est une pratique traditionnelle qui confère au bois une résistance naturelle contre les rayons UV. Une fois carbonisé, le bois peut vivre jusqu’à 80 ans sans vieillir sous l’effet des intempéries et des insectes. Ainsi, la couche de bois carbonisée constitue une parfaite alternative naturelle à la peinture. En plus d’être indéniablement pratique, le shou-sugi-ban, qui d’ailleurs tire son nom de sugi, signifiant cèdre en japonais, rend le bois particulièrement attrayant en le teintant de noir. Son esthétique unique a valu au bois brûlé tout l’intérêt que lui portent les plus grands designers du moment.

Une technique traditionnelle

Depuis toujours, les Japonais ont brûlé le cèdre pour l’immuniser contre les effets du temps. Le procédé originel consiste à assembler trois planches de façon à former un triangle qui sera ensuite placé debout. Ensuite, il suffit d’insérer le feu à l’intérieur et à attendre que la face interne des planches soit suffisamment carbonisée. Toutefois, cette méthode peut s’avérer longue pour obtenir un grand nombre de planches brûlées. Un procédé dérivé a ainsi vu le jour. Ce dernier, plus simple, consiste simplement à créer un lit de braises sur lequel il suffit de coucher les planches pendant une dizaine de minutes. Le bois est ensuite soumis à une étape de finitions durant laquelle les résidus de charbon à la surface sont grattés avec une brosse, puis arrosé. Enfin, il appartient à chacun de l’enduire ou non d’huiles végétales.

Un vaste domaine d’application

Le bois brûlé peut servir dans divers domaines. Designers et architectes se sont approprié l’idée pour créer des maisonnettes en bois, des cabanes ou encore des meubles de toutes sortes. L’engouement soudain pour cette ancienne technique nippone s’explique surtout par le joli effet carbonisé qu’elle donne au bois. Le résultat est très varié en fonction de l’essence de bois choisie. Dans tous les cas, le bois brûlé est un matériau d’un raffinement suprême et assure un design unique en termes de décoration. Il peut être utilisé intégralement pour la façade extérieure d’une cabane tout comme il peut être ajouté par touches sur des meubles.