La première banque allemande, jadis réputée et florissante, rencontre depuis quelques années des problèmes financiers d’envergure. Après avoir vu chuter le cours de ses actions à son niveau le plus bas, l’institution bancaire annonce une restructuration radicale. Ses activités risquent d’être bouleversées avec plus de 18 000 postes supprimés d’ici 2022.
La Deutsche Bank prend un nouveau départ après les résultats désastreux de ces dernières années. Afin de renouer avec la rentabilité, la plus grande banque allemande a annoncé la suppression de 18 000 postes à travers le monde. Elle renonce également au marché d’actions et compte redéfinir géographiquement les activités de la banque. Les détails de cette décision surprenante.
Une baisse drastique des effectifs
Alors qu’un village allemand affiche un bilan énergétique plus que positif, la Deutsche Bank décide de jouer sa dernière carte. Au mois de mai, afin de rassurer les actionnaires paniqués par la baisse considérable de la valeur des actions à la bourse, le PDG, Christian Sewing, avait promis une transformation accélérée. Suite à la très attendue réunion du conseil de surveillance, la banque a fait part de ses intentions dans un communiqué officiel en date du 7 juillet. Le plan consiste à se séparer de 20% de ses employés, aujourd’hui au nombre de 91 500 personnes. Cette restructuration massive coûtera 7,4 milliards d’euros à la Deutsche Bank, un mal nécessaire au vu de la situation actuelle.
Un changement radical
Il s’agit d’une première dans l’histoire de cette grande banque allemande qui célèbrera son 150e anniversaire l’année prochaine. D’ici 2022, la banque se retrouvera avec un effectif de 74 000 salariés. Le PDG a tenu à justifier son plan d’action : “Nous présentons aujourd’hui la transformation la plus complète de Deutsche Bank depuis des décennies. Afin de réaliser tout le potentiel de notre banque, nous nous attaquons à tout ce qui est nécessaire”. Historiquement parlant, une telle réduction d’effectif n’a été connue qu’en 2011 lorsque la HSBC avait annoncé la suppression de 30 000 postes. Autant bien se renseigner avant d’ouvrir un compte bancaire.
De lourdes conséquences budgétaires, mais une économie assurée
Les retombées de cette réduction drastique des effectifs sont bien connues de la banque allemande. En effet, cette dernière se prépare à une immense perte de 2,8 milliards d’euros dès le second trimestre 2019, un retournement de situation malheureux compte tenu du bénéfice de 201 millions d’euros réalisé par l’institution au premier trimestre. Alors que la banque avait enfin pu sortir la tête de l’eau avec 341 millions d’euros de bénéfices en 2018 après une période dans le rouge s’étendant de 2014 à 2017, elle s’apprête à rechuter. Néanmoins, la restructuration lui permettra d’économiser 6 milliards d’euros par an, soit près de 17 milliards d’euros d’ici 2022. Pendant ce temps, Paylib et son virement instantané entre particuliers fait son entrée.