Elles se font de plus en plus nombreuses, tant dans les grandes villes Françaises qu’ailleurs dans le monde entier : les fermes urbaines sont le nouvel apanage des citadins en mal de nature. Les structures mises en place par les agriculteurs citadins prennent place au milieu des immeubles et du béton. En plus d’apporter une touche naturelle au paysage urbain, ces fermes s’inscrivent dans la tendance grandissante du circuit court et de l’alimentation bio.
Cultiver des fruits, des légumes et des herbes aromatiques dans un environnement dédié au milieu de la frénésie urbaine est désormais chose commune. Les fermes urbaines prennent d’assaut les agglomérations. Les grandes villes seront-elles un jour autosuffisantes grâce à cette agriculture citadine ? Décryptage.
L’agriculture citadine, la nouvelle tendance des métropoles
Entre les grands immeubles vitrés et les millions d’habitations citadines, viennent se nicher des éléments jusqu’alors improbables : les fermes et potagers urbains. Véritables tendances du moment, ces milieux d’agriculture citadine prolifèrent comme des champignons dans les grandes agglomérations du monde entier. Rien qu’à Paris, nichées sur les toits, dans des conteneurs ou occupant d’autres espaces délaissés, pas moins d’une trentaine de fermes urbaines fonctionnent à plein régime à l’heure actuelle. Au niveau national, il en existe environ 40, réparties dans les grandes villes françaises. Ce nombre ne cesse de croître au fil du temps. La FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) a d’ailleurs rapporté que le monde entier compte plus de 800 millions d’agriculteurs urbains.
Un intérêt économique questionnable, un intérêt social avéré
Bien que nombreuses, les fermes citadines sont loin d’arriver au même stade de production que celles à la campagne. En soi, cette activité en pleine évolution ne poursuit pas, pour l’instant, des ambitions économiques, tel que le confirme Grégoire Bleu, président d’UpCycle, une entreprise d’agriculture urbaine en France. D’ailleurs, que les fermes urbaines puissent un jour atteindre une telle autonomie reste à découvrir. À cela s’ajoutent les coûts relativement chers qu’engendre la tenue de ces structures agricoles urbaines, évalués trois fois plus élevés qu’à la campagne. Pour autant, l’agriculture urbaine, que certains considèrent comme étant l’avenir des citadins, est loin d’être dépourvue d’intérêt. Ces fermes jouissent d’une grande dimension sociale dans la mesure où elles permettent aux citadins de tisser des liens et de sortir de leurs habitudes. De là est partie l’idée de créer des fermes et des vergers urbains associatifs.
Les fermes urbaines, entre circuit court et alimentation durable
Autre avantage incontestable des fermes urbaines : elles constituent un support actif au circuit court, une tendance en plein essor dans l’agroalimentaire français. En effet, avec des vergers et des potagers proches de chez eux, perchés sur le toit d’un immeuble ou derrière un parking hors d’usage, les citadins ont accès à des produits frais, bio, de saison et à faible empreinte carbone. Avec les fermes urbaines qui se multiplient en nombre, le retour à une alimentation durable et exempte des chaînes logistiques se profile à l’horizon.