Fainéanter et l’assumer, tel est le concept du “Niksen”, littéralement traduit par “ne rien faire” et inventé par les Néerlandais. Particulièrement à la mode, ce nouvel état d’esprit consiste à ne rien faire afin de pouvoir gérer le stress ou soigner un burn-out pour davantage de bien-être. Le but est d’atteindre un certain état de tranquillité et de calme.
À l’heure où la vie va à 100 à l’heure, le bien-être est plus que jamais au cœur des préoccupations. C’est là qu’intervient le Niksen, une sorte de thérapie qui consiste à débrancher les neurones et à laisser l’esprit vagabonder sans but précis. Cependant, il ne s’agit pas ici de ne rien faire pour effectivement ne rien faire. L’objectif est d’être contre l’idée qu’il faut être tout le temps productif et occupé, un peu comme le concept du slow life.
La mise en pratique du Niksen
Ce traitement se pratique en solo et habituellement pendant 10 à 20 min par jour. Durant ce laps de temps, le plus important est de faire complètement le vide dans la tête. Il est nécessaire de s’adonner à cette pause régulièrement afin de pouvoir en constater les effets. De cette façon, le cerveau se repose loin des problèmes et du stress journalier avant de mieux affronter les difficultés. Cette autothérapie écarte la culpabilité, puisque se laisser aller pendant quelques minutes par jour ne perturbe en rien un quotidien plus ou moins chargé. Au contraire, cette parenthèse permet de récupérer en tonicité pour pouvoir continuer la journée dans une meilleure forme. Ce nouveau concept pourrait même aider à booster la créativité et à être plus productif.
Toutefois, le Niksen peut aussi être pratiqué pendant 1 min sur un banc et même pendant quelques heures, le temps d’une balade en forêt. Cet art de ne rien faire demande malgré tout le respect de certaines règles puisque rester inactif sur un siège, avec le regard dans le vide, peut inquiéter l’entourage. Il est ainsi indispensable de s’isoler et de choisir un environnement calme.
L’utilité du lâcher-prise
Dans une société où la productivité et l’activité sont particulièrement mises en avant, les techniques qui permettent de lâcher prise comme le Pyt, le lâcher-prise à la danoise, le Jomo, la nouvelle tendance de lâcher prise ou le Niksen peuvent être prises comme de la paresse, autrement dit “le mal absolu”. Toutefois, des études scientifiques concernant les ravages du stress et l’accroissement du burn-out commencent à donner raison au lâcher-prise. Ainsi, la déconnexion devient un luxe et le ralentissement une tendance.
Il faut savoir que le fait de ne rien faire s’avère bénéfique pour un organisme surchargé et pour des neurones en surchauffe. En effet, un cerveau déconnecté et un corps au repos seraient même des solutions efficaces pour être par la suite plus lucide et plus inspiré(e). De plus, il faut savoir que, même en ne faisant rien, le cerveau continue à traiter des informations. Il peut donc accoucher d’une idée et résoudre un problème en pleine séance de Niksen.