Après le binge drinking consistant à ingérer une quantité excessive d’alcool, la drunkorexie gagne les universités américaines. Cette nouvelle pratique consiste à remplacer les calories apportées par les repas par celles de l’alcool afin d'économiser et de s'enivrer rapidement tout en évitant de grossir.
En 2012, les chercheurs de l’Université du Missouri avaient déjà soulevé ce problème après que 67% des étudiants interrogés aient avoué réduire l’apport calorique de leurs repas au profit de celui de l’alcool. Cette fois, ce sont les chercheurs de l’Université de Houston qui tirent la sonnette d’alarme face à l’ampleur de ce phénomène dans les campus.
Une enquête inquiétante
1184 étudiants de l'université de Houston, au Texas, ont participé à une enquête. Pour cela, ils devaient avoir ingéré une grande quantité d'alcool au cours du dernier mois. Les chercheurs ont constaté que les participants avaient une moyenne d’âge de 22,3 ans et que le pannel était constitué à 60% de femmes. Ils ont également relevé que 81% des participants avaient eu un comportement lié à la drunkorexie au cours des trois derniers mois.
Cette pratique est exercée principalement par les étudiants vivant en fraternité, sororité (communautés étudiantes) ou dortoirs. Loins de leurs familles, ils sont plus enclins à la pression subie à l'université. Les individus qui résident chez eux sont moins exposés.
Le principe et les risques
Certains jeunes aujourd'hui, principalement américains, remplacent la nourriture par l'alcool : c'est ce qu'on appelle la drunkorexie ou l'alcoolorexie. Cette pratique leur permet d'absorber moins de calories et de ressentir les effets de l'alcool plus vite.
Selon les chercheurs, les conséquences vont bien au-delà de la perte de poids. Black-out, troubles alimentaires, bagarres, évanouissements, troubles de la concentration, conduite en état d’ivresse... elles peuvent être dramatiques.