Après un bref suspense, le verdict est tombé. Lundi 19 décembre 2016, Myriam El Khomri, ministre du Travail, a annoncé une hausse du SMIC de 0,93% en janvier 2017. Elle a donc suivi l’avis du groupe d’experts qui lui a déconseillé d’apporter un coup de pouce au salaire minium.
Les travailleurs payés au SMIC devront se contenter de la revalorisation automatique du salaire minimum calculée suivant le taux d’inflation. Le montant horaire du SMIC passera donc de 9,67 euros en 2016 à 9,76 euros en 2017.
Une hausse mensuelle de 13,65 euros
Sur la base des 35 heures hebdomadaires, le montant du salaire minimum sera de 1 480,27 euros en 2017 contre 1 466,62 euros en 2016. Cette augmentation de 0,93% a été calculée suivant deux paramètres : le taux d’inflation touchant les 20% des ménages les plus modestes et le gain de pouvoir d’achat du salaire horaire de base des ouvriers et des employés ou SHBOE.
Une situation fragile
Une fois de plus, le groupe d’experts chargé de donner son avis sur la revalorisation salariale s’est prononcé contre le “coup de pouce” réclamé par le front syndical CGT-FO-CFTC. Dans son rapport en date du 28 novembre 2016, ce comité consultatif avait conseillé à la ministre de ne pas outrepasser la formule légale d’indexation, c’est-à-dire la revalorisation automatique du SMIC. Il a notamment évoqué un “risque de déstabilisation dans une situation économique fragile”.
Un quinquennat sans coup de pouce
Cette hausse modérée du SMIC n’est pas vraiment une surprise étant donné que François Hollande s’est cantonné à la revalorisation annuelle légale au cours de son mandat. En effet, le gouvernement n’a donné aucun coup de pouce au salaire minimum depuis juillet 2012. Malgré tout, les salariés français sont mieux lotis que certains voisins européens. Pour information, le SMIC s’élève à 1 343 euros au Royaume-Uni, 764 euros en Espagne et 215 euros en Bulgarie.