Une méta-analyse menée par des chercheurs canadiens de l’hôpital des enfants malades d’Alberta, SickKids, et de l’Université de Calgary établit un lien entre la pratique d’activités physiques et le risque de dépression. Cependant, l’effet protecteur des activités sportives ne serait pas aussi important qu’attendu.
Des chercheurs canadiens ont tenté de prouver les effets positifs du sport chez les enfants sur la diminution du risque de dépression avec l’âge. Pour ce faire, ils ont mené une méta-analyse regroupant 40 études concernant près de 90 000 individus en bonne santé ayant de 8 à 19 ans .
Des effets positifs, mais moindres
De nombreux programmes basés sur les activités physiques des enfants ont été lancés au Canada au cours des dernières années afin de compléter les traitements des maladies mentales. Cependant, les études réalisées dans ce domaine n’aboutissent pas toutes aux mêmes résultats. Si certaines démontrent clairement les effets positifs des activités physiques chez les jeunes pour diminuer le risque de dépression, d’autres n’établissent aucun lien entre les deux. D’après les résultats de la méta-analyse récente, les activités sportives auraient des effets positifs sur la prévention de la dépression, mais dans une moindre mesure.
D’autres facteurs à considérer
D’après Daphne Korczak, responsable de l’étude, les résultats démontrent les effets bénéfiques du sport, mais d’autres facteurs doivent être pris en considération afin de déterminer les risques de dépression. Elle cite notamment le fait de côtoyer une personne dépressive (par exemple, un membre de la famille) ou d’avoir de mauvais résultats à l’école ou des problèmes relationnels avec les autres élèves ou les enseignants. Daphne Korczak préconise également d’approfondir les recherches sur les activités physiques bénéfiques, ainsi que leur fréquence et leur intensité. Pour l’Association canadienne pour la santé mentale, les enfants et les adolescents devraient pratiquer au moins une heure d’activités physiques journalière.