Les femmes exerçant un travail de nuit ou nécessitant d’importants efforts physiques auraient moins de chances d’avoir des enfants. Cette conclusion résulte d’une étude menée par des chercheurs de l’Université de Harvard.
Publiée en février 2017 dans la revue Occupational and Environmental Medecine, cette étude fait état d’un lien probable entre les conditions de travail des femmes et leur fertilité. Elle a porté sur 473 patientes d’une clinique spécialisée dans la procréation médicalement assistée ou PMA.
Moins d’ovocytes
313 des patientes sélectionnées ont eu recours à des traitements de stimulation ovarienne dans le cadre d’une fécondation in vitro. D’après les résultats de l’étude, celles qui travaillent de nuit ou soulèvent fréquemment des charges lourdes ont été moins réceptives aux traitements. En moyenne, elles présentaient un nombre d’ovules matures inférieur de 15% par rapport aux autres. Or, ce sont ces ovules matures qui peuvent être fécondés pour se transformer en embryons. D’après les résultats, cette baisse de la fertilité est plus prononcée chez les femmes en surpoids.
Des causes à déterminer
Même si le nombre de femmes étudiées est insuffisant pour établir des liens de cause à effet entre les conditions de travail et la fertilité, ces travaux tendent à confirmer les résultats de précédentes recherches. D’après ses auteurs, cette baisse de la fertilité résulterait d’un dérèglement de l’horloge interne. Cependant, d’autres paramètres doivent être pris en compte, notamment les conditions sociales évoquées par Channa Jayasena de l’Imperial College de Londres. Selon elle, les femmes qui exercent ces métiers sont moins bien loties financièrement et adoptent un régime alimentaire différent de celui des travailleurs “normaux”.
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