La préservation de la planète et la lutte contre le réchauffement climatique sont des finalités d’envergure que l’humanité ne peut atteindre qu’en œuvrant de concert. Les grands projets écologiques mis en place par les organismes environnementaux d’influence, bien qu’indispensables dans la poursuite de cet objectif ultime, ne suffisent pas. Des initiatives locales doivent également être prises au sein des communautés de part et d’autre du globe terrestre pour contribuer aux efforts de lutte contre le changement climatique. Sauver la planète est une mission qui incombe à tout un chacun.
En termes d’impact, les initiatives écologiques locales et communautaires sont toutes aussi importantes que les programmes dictés par les grands organismes pour l’environnement. Ces projets contribuent grandement à la lutte contre le réchauffement climatique et à la protection de la biodiversité. Ces initiatives locales, de par leur importance non négligeable dans le processus de guérison de la planète, sont soutenues et subventionnées par le FEM (Fonds pour l’Environnement Mondial). Zoom sur quelques exemples.
La conservation des tortues à écailles à la Barbade
Tout comme le panda, une espèce vulnérable à la disparition, les tortues à écailles figurent dans la liste des espèces en danger critique d’extinction dressée par l’IUCN (union internationale pour la conservation de la nature). Cette espèce marine, dont la population diminue à une vitesse inquiétante, est à la fois victime de la pollution marine, du réchauffement climatique et des impacts du développement côtier. Face à leur potentielle extinction, la Barbade a initié un projet local visant la préservation des tortues marines. L’initiative intitulée “Barbados Sea Turtle Project” a été reconnue et subventionnée par le FEM. Elle a notamment fait de la Barbade une des plus grandes populations de nidification de tortues marines dans les eaux des Caraïbes. Les tortues femelles y sont marquées, suivies, et les bébés tortues, après éclosion, sont assistés pour trouver le chemin de la mer en cas de problème. Le projet promeut également l’écotourisme local.
La protection et la restauration de la forêt amazonienne
L’Amazonie, dont la déforestation a augmenté de 88% en l’espace d’une année en 2019, est indubitablement l’un des plus grands théâtres de la catastrophe écologique. Dans l’espoir d’atténuer cette dégradation effrénée, une initiative locale, portant le nom d’Amazonas Originaria, a été mise en place. Ce projet est basé sur l’intervention des tribus autochtones locales qui vivent dans la grande ville de Puerto Ayacucho, au sud du Venezuela. Elles sont notamment formées à entretenir durablement les forêts tropicales qui bordent cette ville de l'État d’Amazonas. La formation inclut la gestion des cultures indigènes d’Amazonie (cupuaçu, manaca, cacao) et la transformation de leurs fruits en produits consommables (chocolat, pulpe, panier). En somme, cette initiative communautaire contribue non seulement à l’économie locale, mais aide également à la restauration des parties ravagées de l’Amazonie en favorisant la reforestation. Elle est d’autant plus importante que les arbres sont un moyen de lutte privilégié contre le réchauffement climatique.