Malgré les années, les médecins ne décolèrent pas contre le tiers payant généralisé. Pourtant, ce dispositif devient obligatoire au 1er janvier 2017.
Voté en 2015, le tiers payant généralisé est en vigueur depuis le début de cette année. Si ce dispositif permet aux plus démunis de se soigner, il ne ravit pas pour autant les médecins libéraux, qui menacent de le boycotter.
Avantageux pour les patients
Depuis le 1er janvier, quelques 11 millions de personnes peuvent profiter du tiers payant généralisé. Il s’agit de patients pris en charge à 100% par l’Assurance maladie, notamment les femmes enceintes de plus de 6 mois et les personnes sujettes à des affections de longue durée comme la maladie d’Alzheimer. Pour Claude Rambaud, co-présidente du Collectif Interassociatif Sur la Santé ou CISS, ce dispositif a l’avantage de permettre à tous les Français, surtout ceux ayant des bas revenus, de se soigner. Mme Rambaud souligne également que le tiers payant ne s’applique que pour la partie prise en charge par l’Assurance maladie. Ainsi, la partie mutuelle est toujours supportée par les patients en attendant le remboursement.
Complexe pour les médecins
Certains syndicats de médecins libéraux tels que MG France dénoncent la complexité du tiers payant généralisé et appellent au boycott. En effet, les médecins évoquent le fait que les patients changent souvent de complémentaire santé avec l’apparition des mutuelles d’entreprise et d’association. Il leur faudrait donc vérifier les affiliations de chacun et ses droits. Pour les mêmes raisons, d’autres syndicats à l’instar de CSMF recommandent à leurs membres de ne pas l’appliquer. D’ailleurs, les récalcitrants n’encourent aucune sanction d’après les déclarations de Nicolas Revel, directeur e l’Assurance maladie.