Baptisée chemise Aloha dans les années 30, la chemise hawaïenne était tendance dans les années 50 et 60 avant de tomber dans la désuétude. Aujourd’hui, elle revient en force et se retrouve dans les boutiques de marques célèbres.
Après la coupe mulet, c'est au tour de cette chemise de revenir en force : elle se retrouve désormais dans les boutiques de marques célèbres. Après avoir été associées à la ringardise, les chemises hawaïennes sont désormais estampillées Saint-Laurent, Balenciaga, Lanvin ou H&M. Zoom sur ces vêtements portés par toutes les générations, qui défient la mode.
Du cool au ringard
D’après les recherches menées par Linda Boynton Arthur, professeure à l’Université d’État de Washington, la chemise hawaïenne est apparue au XIXe siècle et a été baptisée chemise Aloha à partir de 1936. Elle était alors confectionnée par des tailleurs chinois utilisant les tissus aux motifs fleuris destinés aux kimonos des jeunes Japonaises. La coupe, quant à elle, était déjà occidentale. Rendu célèbre par Elvis Presley, ce vêtement est devenu un “must have” pour la jeunesse des années 60. Associée aux hippies dans les années 70, la chemise hawaïenne était devenue la tenue préférée des dealers de drogue et des caïds comme le montrent les films Scarface (Al Pacino) et Arizona Junior (Nicolas Cage). À l’aube des années 2000, elle est devenue synonyme de ringardise en raison de ses motifs ne cadrant pas avec le style minimaliste.
La résurrection
Revenue sur le devant de la scène en 2016 à l’initiative de Heidi Slimane (Saint-Laurent), la chemise hawaïenne figure aujourd’hui parmi les éléments incontournables du vestiaire. D’après James Lawrence du studio Mr Porter, elle répond aux envies des consommateurs de porter des vêtements vintage, mais dans un autre style. En effet, la tendance actuelle est de porter la chemise Aloha sous une veste pour aller au bureau ou à un évènement particulier comme un mariage. Elle apporte ainsi une touche d’excentricité à une tenue classique. Pour un look décontracté, il est possible de l’associer à un chino ou un short en jean.