Mercredi, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer a annoncé sur BFMTV que le taux du Livret A baisserait légèrement en juillet si l'inflation conservait sa tendance actuelle.
En admettant que la tendance actuelle de l'inflation se poursuive jusqu'à la mi-juillet, le taux du Livret A baisserait alors mécaniquement. Un mal pour un bien, selon le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, qui voit dans ce phénomène un moyen de relancer l'économie et la création d'emplois. Ainsi, les Français pourraient selon lui choisir de consommer plus au lieu de placer leur argent sur le placement le plus populaire de France.
Pour rappel, le chiffre de l'inflation de juillet est utilisé pour la réviser le taux du Livret A. Or, fin mai, le Premier ministre Manuel Valls avait évoqué la possibilité d'une baisse du taux de rémunération du Livret A, de 1,25 à 1 %.
Davantage de crédits pour les PME et les collectivités locales
Fin 2012, un rapport indiquait que l'écrasante majorité des Français (96 %) détiennent un Livret A. Garanti et défiscalisé par l'État, ce dernier attire ainsi de nombreux épargnants. D'où la difficulté, politiquement, de faire redescendre le taux de rémunération sous la barre de 1,25 %.
À noter que les sommes placées sur ce livret sont rassemblées à 65 % par la Caisse des dépôts, qui s'en sert pour financer entre autres des logements sociaux. En cas d'abaissement du Livret, il serait donc possible d'accorder des prêts à un prix plus avantageux dans la mesure où la rémunération des épargnants serait moins coûteuse.
Pour Christian Noyer, l'abaissement des taux réglementés va contribuer à relancer la construction des logements sociaux et offrir la possibilité aux collectivités locales et PME de décrocher des conditions de financement plus avantageuses.
Les "super livrets" d'épargne, une bonne alternative ?
La plupart des banques proposent des livrets d'épargne spécifiques, à l'instar du livret épargne orange de ING Direct, ou du livret Distingo de PSA Banque. En règle générale, ces derniers tournent aux alentours de 1,5 et 2 %. Et à la souscription, l'épargnant peut profiter d'un bonus "super taux" pouvant atteindre 4, voire 4,5 % pendant quelques mois. Reste toutefois que les intérêts perçus sont soumis à l'impôt sur le revenu. Tant et si bien que les rendements sont au final souvent moins intéressants que ceux du livret A. L'idéal consiste alors peut-être à profiter au maximum du super taux des premiers mois pour ensuite déplacer son épargne ailleurs.