Livret A : le taux de rémunération finalement maintenu à 1,25 %

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En dépit de la recommandation de la Banque de France de baisser le taux du livret A à 1 %, le ministre de l'Économie, Pierre Moscovici, a décidé de le conserver tel quel.

Alors que la Banque de France vient de recommander l'abaissement du taux de rémunération du livret A à 1 % à partir du 1er février, Pierre Moscovici a préféré maintenir le taux en l'état, soit à 1,25 %. Rappelons que si la formule de calcul avait été respectée, le taux de rémunération du livret A aurait dû logiquement reculer à 0,75 %. Mais le ministre de l'Économie a choisi de le conserver à 1,25 %. Une bonne nouvelle, donc, pour les 63,3 millions d'épargnants détenant un tel produit d'épargne défiscalisé. À noter toutefois que ce même taux était encore fixé à 2,25 % il y a un an…

En théorie, le taux de rémunération fait l'objet d'un calcul deux fois chaque année, l'un le 1er août, le second le 1er février, en s'appuyant sur une formule mathématique basée sur le niveau de l'inflation, sans compter le tabac et les taux courts. Mais comme ceux-ci sont en ce moment au plus bas, seul le niveau d'inflation joue un rôle. Le problème : l'Insee a indiqué mardi 14 janvier que l'augmentation des prix ne s'élevait que de 0,6 % sur l'année, soit la performance la plus limitée depuis quinze ans.

Un maintien prévu pour protéger le pouvoir d'achat des épargnants

Face à la baisse du pouvoir d'achat et à quelques semaines des élections municipales, Pierre Moscovici a donc décidé de protéger le pouvoir d'achat des épargnants, tout en soulignant sur RTL que le taux de 1,25 % était déjà un taux bas. Et d'ajouter que même si l'inflation est actuellement très basse, la situation ne devrait pas durer.

Reste toutefois que ce maintien d'un taux du livret A plus élevé que l'inflation va occasionner quelques soucis pour les banques. Compte tenu du fait que cela va augmenter le coût de leurs ressources, ces dernières devront le répercuter sur les crédits auprès des organismes finançant le logement social et des consommateurs.

Sources : LeFigaro, LeMonde