L’économie de partage a aujourd’hui le vent en poupe, comme en témoigne l’essor de la location entre particuliers. Divers changements sont attendus, aussi bien dans la location saisonnière de logements que dans la location de voitures entre particuliers.
La location de logements et de véhicules entre particuliers connaît actuellement un développement considérable. Zoom sur les prévisions et les changements attendus au cours des prochaines années.
La location saisonnière
La location saisonnière entre particuliers connaît un développement fulgurant. D’après une étude menée par Susquehanna International Group (SIG), le marché devrait dépasser 100 milliards d’euros en 2018, soit une augmentation de 20% par rapport à 2016. Les analystes financiers de SIG tablent sur une augmentation de 12% pour l’hôtellerie traditionnelle, avec un volume de réservation prévisionnel de 430 milliards d’euros en 2018. Face à l’essor de la location saisonnière, de nombreuses grandes villes comme New York, Barcelone ou Paris ont pris des mesures afin de préserver les hôtels traditionnels. Si les spécialistes de l’économie collaborative comme Airbnb tirent leur épingle du jeu, les analystes de SIG prédisent une part de marché plus importante pour les agences de voyage en ligne (OTA) à l’instar de Booking.com, Priceline ou Expedia.
La location de voitures
La location de voitures entre particuliers connaît également un essor considérable. Drivy, l’un des leaders du marché, compte désormais plus d’un million de membres et Ouicar profite des atouts de la SNCF, son propriétaire. D’après une étude menée par le cabinet PricewaterhouseCoopers, le marché de l’autopartage dans le monde devrait connaître une croissance de 23% par an d’ici 2025 contre seulement 2% pour la location traditionnelle. Ce succès de la location entre particuliers serait principalement dû aux prix attractifs (moins de 30€) proposés par les plateformes spécialisées. Toutefois, il serait plus difficile de convaincre les propriétaires découragés par la crainte des accidents, l’incertitude sur la fiscalité et le peu de revenu engrangé. En effet, une étude menée par des étudiants de l'École nationale de la statistique et de l'administration économique (Ensae) dévoile que près de 50% des véhicules enregistrés sur ces sites n’ont jamais été loués. En outre, seuls 2% de ces voitures rapporteraient plus de 350€ par mois à leur propriétaire.