D’après une étude menée par l’Institut de formation professionnelle Demos, près de 90% des mails envoyés par les entreprises contiennent au moins une faute d’orthographe. Si ces erreurs paraissent anodines dans les publications sur les réseaux sociaux et les cartes postales, elles coûtent pourtant des millions d’euros par an aux professionnels.
Les entreprises sont désormais de plus en plus exigeantes envers leurs futurs employés. D’après Christelle Martin Lacroux, membre du laboratoire de recherche GRM à l’Université de Toulon, les fautes dans un dossier de candidature multiplient par trois le risque de rejet.
L’importance de l’écrit
Fin 2015, Christelle Martin Lacroux a soutenu une thèse sur l’impact des fautes d’orthographe sur le recrutement et le résultat est sans appel. 60% des dossiers de candidature sont rejetés à cause d’erreurs de grammaire, de ponctuation ou d’orthographe. Sans compter que 81% des recruteurs considèrent que les fautes d’orthographe sont impardonnables pour un futur cadre. D’après eux, l’absence de faute dans le CV et la lettre de motivation prouve le sérieux et l’implication du candidat.
Des fautes presque anodines
Cette étude menée par Christelle Martin Lacroux a aussi démontré l’importance des fautes d’orthographe, de syntaxe ou de grammaire sur les réseaux sociaux. En effet, les recruteurs ont de plus en plus tendance à scruter les comptes Facebook de leurs candidats. Plus de 70% des employeurs accordent ainsi de l’importance aux fautes relevées dans les publications. Pour augmenter ses chances d’obtenir un emploi, la maîtrise du bon usage de la langue est plus que jamais déterminante. Il faut savoir également que l'illetrisme touche encore 7% de la population adulte en France.