La fin de l’année approche et, avec elle, de nouveaux changements. Comme tous les ans, des modifications sont opérées au niveau des lois. L’année 2020 s’annonce particulièrement rude pour les automobilistes français. Dans le cadre du projet de loi de finances, le malus automobile est revu à la hausse. Avec une réduction du seuil minimal et une forte augmentation des taxes correspondantes en contrepartie, nombreux n’y échapperont pas.
Le malus automobile est de plus en plus sévère. Cela est en grande partie justifié par la dégradation de l’environnement. Les gaz à effet de serre et le CO2 y sont pour beaucoup, d’où la nécessité d’encourager les automobilistes à réduire au mieux les émissions néfastes. En 2018, le seuil minimal d’émission par kilomètre était passé de 120 à 117 g. En 2020, ce dernier sera fixé à 110 g. Décryptage.
Une écologie punitive ?
Dans le cadre du nouveau projet de loi de finances pour l’année prochaine, l’Assemblée nationale a décidé d’instaurer de nouveaux barèmes pour le malus écologique. Le 17 octobre dernier, à l’issue d’une heure et demie de débat, les députés se sont mis d’accord sur le durcissement du malus automobile pour 2020. Leur objectif principal avec cette décision serait de réduire autant que possible la tendance vers l’achat de véhicules polluants. Ainsi, 2020 s’annonce difficile pour tous les conducteurs du territoire français qui devront faire face, dès le 1er janvier, à un seuil minimal de 110 g/km d’émission de CO2. Pourtant, ce taux était auparavant situé dans une zone neutre et hors-taxe. Les voitures électriques, moins polluantes, sont à l’abri des menaces.
Les grandes lignes du nouveau malus automobile
Le premier changement flagrant concerne le seuil minimal d’émission de CO2. Ce dernier, fixé à 117 g/km en 2019, perd 7 unités pour finir à 110 g/km. En conséquence directe, de nombreux modèles de voitures qui jusque-là n’avaient rien à craindre vont se retrouver dans la ligne de mire. En outre, la valeur des taxes attribuées à chaque tranche d’émission est, quant à elle, revue à la hausse. Si, actuellement, la taxe de départ est de 35 €, elle sera de 50 € à partir de janvier 2020. Ainsi, un automobiliste qui se situe dans la tranche 110 – 117 g/km aura à payer entre 50 à 210 € de pénalités. En comparaison, en 2019, une pareille somme n’est déboursée qu’à partir de 128 g/km. Pour aider, les électriques seront bientôt moins chères que les thermiques.
Un montant maximal vertigineux
Si la valeur de taxe minimale est déjà assez surprenante, le détail choquant du changement se trouve un peu plus haut dans la grille. En effet, le seuil maximal de 173 g/km va de pair avec une taxe allant jusqu’à 12 500 €. Cela concerne notamment la norme NEDC qui sera mise en place dès janvier 2020. La différence est notable comparée au plafond des taxes actuel, fixé à 10 500 € pour 191 g/km. Dans la nouvelle grille, cette dernière somme correspondra à la tranche des 168 – 172 g/km. Toutefois, une nouvelle norme WLTP fera son entrée le 1er juin 2020. Avec ce nouveau cycle, le premier malus sera fixé à 138 g/km à hauteur de 50 €. Heureusement, avec, bientôt, les voitures solaires sur les routes, la pollution devrait considérablement décroitre.