À l'heure où rapidité et instantanéité occupent une place toujours plus prépondérante dans la vie professionnelle et relationnelle, notre temps libre ne cesse de diminuer. À tel point que nous consacrons de moins en moins de temps pour nous nourrir, et ce d'autant plus le matin. Or, les hommes ne prenant pas de petit-déjeuner augmentent considérablement leurs risques de crise cardiaque. C'est du moins ce qu'a déclaré un médecin à la suite d'une étude.
Au cours des seize dernières années (de 1992 à 2008), le quotidien de près de 27 000 hommes – sans insuffisance ni maladie cardiaque – a été suivi, depuis le réveil jusqu'au coucher. Ont ainsi été évalués leur consommation d'alcool, de cigarettes, la fréquence et l'heure des repas, leur apport en calories, leur masse corporelle et leur état de santé.
Le profil-type du sauteur de repas
Les résultats ont montré que les sans-petit-déjeuner avaient un risque de faire des crises cardiaques – ou de développer des maladies coronaires – 27% plus élevé que leurs congénères matinaux. Un profil-type a alors pu être déterminé : le sauteur de petit-déjeuner est jeune, généralement fumeur et travaille beaucoup. Il fait peu d'activité physique et boit plus facilement de l'alcool que ceux qui mangent le matin. Enfin, il est souvent célibataire.
Pourtant, ces facteurs ne sont pas la cause de ces risques d'accidents cardiaques. Tout a été pris en compte, précise Leah Cahill, docteur à la tête de l'étude, même les ronflements nocturnes. Mais tout a été peu a peu écarté : le seul dénominateur commun des participants ayant développé des fragilités cardiaques - élément qui a conduit à la mort pour certains -, est l'absence de petit-déjeuner.
Quel lien entre petit-déjeuner et crise cardiaque ?
"Petit-déjeuner" est un terme si utilisé qu'on en oublie le sens : "déjeuner" signifie "sortir du jeûne", se réalimenter après plusieurs heures de diète nocturne. En vous levant de votre lit, vous faites un exercice physique. Vous marchez, vous vous préparez, vous bougez. Si vous ne vous nourrissez pas, votre corps se dérègle : diabète, hypertension ou cholestérol sont à craindre.
D'autant que, bien souvent, les personnes ne prenant pas de petit-déjeuner grignotent toute la journée. Un réflexe très mauvais pour l'organisme. Le soir, le diner est tardif, gênant la bonne digestion nocturne et amenuisant la faim matinale. À noter que les fringales nocturnes augmentent les risques de crise cardiaque de 55 %.
Le corps semble être réglé comme une horloge, et si vous changez sans cesse l'heure des repas, il ne peut se stabiliser. La métabolisation du glucose, la gestion de l'insuline, nombreux sont les dérèglements biologiques qui, à la longue, font pression sur le cœur.
Quel petit déjeuner privilégier ?
Tout d'abord, il faut travailler la forme car, pour beaucoup de Français, c'est un moment de solitude et non un repas à part entière, consistant et collectif. Tant et si bien qu'un jeune sur deux saute les petits-déjeuners, et les autres se limitent bien souvent à un café. Le petit-déjeuner est censé apporter environ 25 % des calories journalières.
Pourtant, il ne suffit que de quelques viennoiseries, des tartines beurrées agrémentées de confiture ou de miel ou encore des fruits en coupe ou en salade, les possibilités sont variées.
Si vous préférez le salé, un œuf dur, une tranche de jambon dans du pain ou encore une omelette avec quelques morceaux de tomate fraiche, peuvent être très bons pour démarrer la journée.
Sources : Medical news today ; The Independent