Une étude allemande affirme que manger dans le noir serait une bonne façon, à terme, de perdre du poids. Et pour cause : le fait de ne pas voir ce que l’on mange permettrait d’arriver plus rapidement à satiété.
Et si la nouvelle façon de lever le pied sur la nourriture était de manger dans le noir ou les yeux bandés ? La méthode pourra sembler farfelue, mais des chercheurs de l’Université de Konstanz (Allemagne) soutiennent, étude à l’appui, que le phénomène se vérifie en pratique. Ainsi, le fait de ne pas voir les aliments que l’on consomme donnerait la sensation de manger davantage. Publiée dans la revue Food Quality and Preference, la conclusion soutient qu’il serait ainsi possible de réduire sa consommation sur un repas de 10 %. Ce qui, sur le long terme, n’est pas négligeable.
Afin d’en arriver à ce constat, les scientifiques ont confronté deux groupes de volontaires. Chacun d’entre eux devait nécessairement ne pas avoir mangé ou grignoté dans les deux heures précédent l’expérience. D’un côté 50 personnes ont eu les yeux masqués, de l’autre 40 volontaires pouvaient voir ce qu’ils ingurgitaient. Chacun a été amené à manger selon son envie pendant 15 minutes des boules de glace à la vanille, au caramel et à la cerise, à raison de 95 g par pot.
Résultat, le groupe pouvant voir ce qu’il absorbe a avalé 116 g par personne en moyenne, et l’autre 105 g. D’autre part, les volontaires avec les yeux masqués ont estimé avoir avalé 197 g de glace en moyenne, les autres 159 g. De fait, les chercheurs jugent qu’à défaut de vision, les consommateurs sont davantage focalisés sur leur satiété et savent ainsi s’arrêter dès qu’ils sont rassasiés. Il faut dire que la pulsion scopique donne davantage envie de terminer son assiette, et suscite l’envie de manger sans pour autant que la faim ne se manifeste réellement.
Reste que la méthode, en pratique, n’est pas évidente à appliquer. Sans doute est-ce là la preuve qu’il est préférable de s’en tenir à son ressenti, et de ne pas multiplier les assiettes par gourmandise.
Sources : theindependent, telegraph