Notre mode de vie actuel réduit considérablement nos déplacements, faits et gestes. Devant son bureau, dans sa voiture, à table, on est souvent assis et on évite le moindre déplacement. À force de se simplifier la vie, on devient moins actifs. Résultat : cette sédentarisation semble être un des maux du siècle. Plus dangereux que la cigarette, la sédentarité aurait fait 5,3 millions de victimes dans le monde en 2012.
À force de rester immobile, allongé et assis quotidiennement, les maladies cardiaques et métaboliques ont plus de chances de se déclarer. Avec la publication de ces récentes statistiques, l’ICCR(Organisation internationale sur le risque cardiométabolique) désire alerter les individus sur les risques qu’entraîne notre mode de vie, de plus en plus inactif.
Ne pas bouger tue
Fondé en 2006, l’ICCR veut sensibiliser les populations du monde et le corps médical sur les maladies cardiaques et métaboliques. Selon l'organisation, le manque d’activité augmenterait d’un quart le risque d’obésité abdominale, de cancer et de diabète.
Des statistiques qui risquent d'alerter un grand nombre de personnes. On a beau pointer du doigt les dangers de la cigarette, la sédentarité est pourtant plus meurtrière : 5,3 millions de personne seraient victimes de leur propre inactivité, contre 5,1 millions pour le tabagisme.
Un mode vie et de consommation à revoir
Et sans grande surprise, ce sont notre mode de vie et nos habitudes de consommation qui sont responsables de cette mortalité. La sédentarité concerne une bonne partie du globe : près de 35 % de la population mondiale serait ainsi inactive. Ce mal est encore plus présent dans les pays développés où il s’additionne à un mode de vie néfaste.
En plus d’une inactivité physique, notre alimentation est trop concentrée en sucre. Notre métabolisme serait détérioré en partie par une surconsommation de boissons gazeuses et sous l'effet d’une alimentation modifiée.
Alors, même si la science évolue, c’est également aux habitudes des hommes d’être modifiées. C’est ce que déplore Jean Pierre Després, directeur scientifique de l’organisation. Pour lui, le progrès scientifique a apporté de larges remèdes médicaux et des innovations technologiques aux maladies cardiovasculaires. Mais les mauvais comportements ne permettent pas de les guérir correctement. Conclusion : les pratiques doivent changer.
Diminuer son inactivité au quotidien
L’ICCR souhaite avant tout rappeler la nécessité d’adopter de bonnes habitudes de vie. L’organisation donne ainsi quelques conseils, certes bien connus, mais qu'il est toujours bon de rappeler. Il est donc recommandé de se déplacer au moins pendant une demi-heure par jour et d’éviter de rester trop longtemps assis. Si vous le pouvez, préférez la marche ou le vélo pour vous déplacer sur votre lieu de travail. Dans le cas inverse, garez-vous plus loin, ce qui vous forcera à marcher un peu plus. De même, évitez les escalators et les ascenseurs en utilisant les escaliers.
Au travail comme à la maison, chaque prétexte est utile pour se déplacer : promener son chien, poster un courrier ou tout simplement profiter de la verdure à l’extérieur… N’oubliez pas aussi que pratiquer un sport régulièrement est bénéfique pour votre physique mais aussi pour votre moral.
Avis aux fumeurs : cette étude n’est pas pour autant une excuse pour continuer de fumer tout en pratiquant une activité physique régulière, mais au contraire un bon moyen pour commencer à ralentir sa consommation de cigarettes.
Sources : Lepoint ; Terrafemina