Une étude menée par le centre médical du Cedars-Sinaï à Los Angeles soutient qu’une seule mauvaise nuit de sommeil aurait les mêmes effets que 6 mois de régime alimentaire trop gras. Cette recherche a prouvé que les deux facteurs entraînent des conséquences similaires sur la sensibilité à l’insuline, et augmentent les risques d’obésité.
Le corps réagirait de la même manière à une mauvaise nuit de sommeil ou à 6 mois de malbouffe. Une étude publiée début novembre par le centre médical du Cedars-Sinaï à Los Angeles a conclu que ces deux facteurs engendrent une résistance à l’insuline et une surproduction de cette hormone.
L’insuline et l’obésité
“Notre étude révèle qu'une nuit de privation totale de sommeil peut être aussi nuisible à la sensibilité à l'insuline que six mois d'un régime alimentaire très riche en matières grasses. Cette conclusion démontre l'importance de bien dormir pour maintenir les niveaux de glycémie et réduire les risques de maladies métaboliques comme l'obésité et le diabète”, a déclaré le Dr Broussard, coauteur de l’étude. La privation de sommeil a pour effet une surproduction d’insuline afin de réguler le taux de glycémie. Il peut en résulter un diabète de type 2 et des maladies cardiaques.
Qu’est-ce qu’une bonne nuit de sommeil ?
Pour répondre à cette question, la Fondation Nationale du sommeil a réuni au début de l’année 12 experts médicaux et 6 spécialistes du sommeil. Cette réunion a permis à l’association américaine de tirer les conclusions suivantes, avec dans l'idéal, dans un rapport âge/durée du sommeil :
- 0 à 3 mois : 14 à 17 heures de sommeil par nuit ;
- 4 à 11 mois : 12 à 15 heures de sommeil ;
- 1 à 2 ans : 11 à 14 heures de sommeil ;
- 3 à 5 ans : 10 à 13 heures de sommeil ;
- 6 à 13 ans : 9 à 11 heures de sommeil ;
- 14 à 17 ans : 8 à 10 heures de sommeil ;
- 18 à 25 ans : 7 à 9 heures de sommeil ;
- 26 à 64 ans : 7 à 9 heures de sommeil ;
- 65 ans et plus : 7 à 8 heures de sommeil.